Le brut recule légèrement dans un marché attentiste
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 103,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 31 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 66 cents à 94,35 dollars.
Après avoir rebondi mardi au retour d'un long week-end, les prix oscillaient mercredi matin "entre gains et pertes sur des niveaux proches des plus élevés de la semaine" précédente, notaient les analystes de Saxo Bank.
Les opérateurs se montraient attentistes, restant à l'affût des déclarations des ministres des pays membres de l'Opep avant une réunion du cartel prévue vendredi à Vienne.
Le ministre saoudien du pétrole Ali al-Nouaïmi, dont le pays est le principal producteur de l'organisation, a ainsi déclaré mardi à son arrivée dans la capitale autrichienne que le marché était "bien approvisionné" et était "dans un environnement idéal", selon des propos rapportés par l'agence Dow Jones Newswires.
"Un jour auparavant, le ministre de l'Energie des Emirats Arabes Unis avait déjà qualifié le prix actuel de +convenable et juste+. Ces deux commentaires suggèrent que le plafond officiel de production (de l'Opep) sera maintenu à 30 millions de barils par jour", même si la production totale des pays membres dépasse largement ce seuil, estimaient les analystes de Commerzbank.
Le marché restait par ailleurs dans l'attente des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks pétroliers américains, dont la publication interviendra exceptionnellement jeudi, avec un jour de décalage, en raison du lundi férié aux Etats-Unis. Ces réserves sont considérées comme un baromètre de la demande du pays, premier consommateur mondial de brut.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient avoir reculé de 400'000 barils. Les stocks de produits distillés (qui incluent le gazole et le fioul de chauffage) sont attendus en hausse de 100'000 barils, et ceux d'essence, très surveillés avant la période estivale des grands déplacements automobiles, devraient avoir diminué de 300'000 barils.
"Même si les chiffres (pour l'ensemble des stocks pétroliers) montreront certainement une baisse, les réserves devraient néanmoins rester à un niveau élevé", soulignait-on chez Commerzbank. Les stocks de brut dans le pays sont actuellement proches de leur niveau record depuis 1982, atteint début mai.
En revanche, le conflit en Syrie semblait peu peser sur les prix de l'or noir mercredi, au lendemain de la levée de l'embargo de l'Union européenne (UE) sur la vente d'armes aux rebelles syriens.
"L'escalade de violence en Syrie n'a qu'un impact limité sur les cours, puisque le recul de la production (du pays)a déjà été pris en compte par le marché", indiquait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital. Selon le ministre syrien du Pétrole et des Ressources minières Sleimane Abbas, cité mercredi par le quotidien al-Baas, la production pétrolier du pays a chuté de 95% depuis mars 2011.
fah
(AWP / 29.05.2013 13h09)