Le brut perd du terrain dans un marché prudent avant un long week-end
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 102,27 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 17 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le prix du baril de Brent était tombé jeudi à 100,64 dollars, son niveau le plus bas en trois semaines.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet perdait 34 cents à 93,91 dollars.
"Les deux principaux cours du pétrole ont reculé vendredi malgré un dollar plus faible et des statistiques économiques meilleures que prévu", a commenté Fawad Razaqzada, analyste de GFT Markets.
Les volumes d'échanges sur le marché restaient par ailleurs relativement faibles avant un week-end prolongé, les marchés à New York et Londres restant fermés lundi en raison de jours fériés aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Les cours du brut ont subi des pressions sur plusieurs fronts cette semaine, principalement des craintes d'une diminution anticipée du programme de rachats d'actifs de la Réserve fédérale américaine (Fed) et des inquiétudes sur la consommation mondiale d'or noir après la publication d'un indicateur décevant en Chine.
Mercredi, le président de la Fed, Ben Bernanke, avait indiqué, devant la Commission économique du Congrès américain, que si la banque centrale américaine veut éviter un tour de vis "prématuré" de sa politique ultra-accommodante, elle est tout de même prête à ralentir les injections de liquidités dans l'économie si la croissance se raffermit.
Or ces injections de liquidités dans le système financier américain ont pour effet de stimuler les achats d'actifs jugés risqués, comme les matières premières. Une réduction de ces mesures aurait donc l'effet inverse.
En outre, les réserves américaines de brut restent très élevées, proche du niveau record depuis 31 ans atteint début mai, impliquant une demande toujours terne de la première économie mondiale.
En Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde derrière les États-Unis, la production manufacturière s'est contractée en mai, pour la première fois depuis octobre.
Les investisseurs devraient également attendre la tenue d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont les membres se retrouveront le 31 mai au siège du cartel à Vienne, avant d'effectuer des mouvements majeurs sur le marché de l'or noir.
Dans son rapport mensuel de mai, le cartel, qui pompe environ 35% du pétrole mondial, avait maintenu sa prévision de mondiale de brut à 89,66 millions de barils par jour (mbj).
Lors de leur précédente réunion, en décembre, les 12 États membres de l'Opep avaient décidé de laisser inchangé le plafond limitant à 30 mbj leur offre totale.
rp
(AWP / 24.05.2013 18h31)