Le brut recule à New York, un marché prudent avant un long week-end
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet perdait 1,05 dollar à 93,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les cours du brut sont en train de se consolider après les nets mouvements observés au cours des derniers jours, en se maintenant au-dessus du seuil technique de 93 dollars le baril", a noté Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Les prix du WTI ont effet oscillé cette semaine entre un plus haut au-dessus de 97 dollars lundi et un plus bas tout juste au-dessus de 92 dollars jeudi.
Ce marché très volatil reflète, selon M. Yawger, "l'incertitude des opérateurs qui tentent toujours de comprendre la teneur du message de la Fed et de digérer les indications qu'elle a données mercredi".
Le président de la Fed, Ben Bernanke, avait indiqué que si la banque centrale américaine voulait éviter un tour de vis "prématuré" de sa politique ultra-accommodante, elle se tenait prête à ralentir les injections de liquidités dans l'économie si la croissance se raffermissait.
Or ces injections de liquidités dans le système financier américain ont tendance à stimuler les achats d'actifs jugés risqués, comme les matières premières et le brut. Tout changement de cap pourrait donc potentiellement réduire l'attractivité des achats d'or noir.
Dans ce contexte, les opérateurs ont peu réagi au net rebond des commandes de biens durables en avril aux Etats-Unis.
Par ailleurs, les volumes d'échanges étaient peu animés à New York "à l'orée d'un long week-end aux Etats-Unis", a remarqué Carl Larry, de Oil Outlooks. Les marchés financiers resteront en effet fermés lundi aux Etats-Unis en raison du jour férié dit de "Memorial Day" lundi. La place londonienne restera également close.
"Les courtiers préfèrent adopter un ton prudent et alléger leurs positions, particulièrement à la hausse, compte tenu du contexte économique incertain dans le monde" qui inquiète les courtiers sur les perspectives de la demande en brut.
Autre facteur de nervosité: sur le front de l'offre aux Etats-Unis, les réserves de brut se maintiennent à des niveaux historiques, proches du record en 31 ans atteint début mai, ce qui implique une demande toujours terne de la première économie mondiale.
rp
(AWP / 24.05.2013 15h35)