Le brut baisse, pénalisé par les stocks US et un renforcement du dollar
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 103,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 74 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet - dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence - perdait 1,11 dollar à 95,07 dollars.
"L'impression générale laissée par les chiffres de cette semaine est plutôt mitigée" mais le marché a choisi de les interpréter comme étant plutôt négatifs sur l'état de la demande en pétrole américaine, commentait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Bank, après la publication d'une baisse moins forte que prévu des stocks de brut aux États-Unis la semaine dernière.
Selon les chiffres diffusés mercredi par le Département américain de l'Énergie (DoE) les stocks de brut ont reculé de 300'000 barils lors de la semaine achevée le 17 mai, soit deux fois moins que prévu par les analystes.
Les réserves d'essence, très surveillées avant la saison estivale des grands déplacements en voiture, ont contre toute attente bondi de 3 millions, des chiffres de nature à alimenter les inquiétudes des opérateurs sur la demande américaine alors qu'approche l'été, saison traditionnellement marquée par de grands déplacements en automobile.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont de leur côté baissé de 1,1 million de barils, surprenant les analystes qui tablaient sur une hausse de 700'000 barils.
En outre, les cours du brut étaient mis sous pression par le renforcement du billet vert, après une audition devant la Commission du Congrès du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, au cours de laquelle il s'est refusé à exclure une diminution du programme de rachats d'actifs de l'institution.
Ces rachats ont pour effet de diluer la valeur du billet vert, dont les accès de faiblesse rendent les achats de matières premières libellées en dollar, comme le pétrole, plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, les actions de la Fed se traduisent par des injections de liquidités dans le système financiers américains qui stimulent les achats d'actifs à risque comme les matières premières.
fah
(AWP / 22.05.2013 18h32)