Le brut baisse en attendant les stocks américains et la Fed
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 103,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 80 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet - dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence - perdait 65 cents à 95,53 dollars.
Mercredi, "les opérateurs vont tourner leur attention vers les fondamentaux du marché américain de l'énergie avec la publication du rapport du Département américain de l'Énergie (DoE) sur l'état des réserves de pétrole (des États-Unis) pour la semaine achevée le 17 mai", notait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks américains de brut devraient avoir baissé de 600'000 barils. Ces réserves restent tout de même proches de leur plus haut niveau en 31 ans, atteint début mai.
De plus, l'association professionnelle API (American Petroleum Institute) a fait état mardi d'une hausse inattendue des stocks de brut la semaine dernière, ce qui alimentait les inquiétudes des investisseurs sur la demande déjà terne du plus gros pays consommateur d'or noir au monde et pesait sur les cours, observaient des analystes.
Les stocks d'essence devraient pour leur part avoir baissé de 100'000 barils, tandis que les réserves de produits distillés pourraient s'être étoffées de 700'000 barils. Ces chiffres sont particulièrement scrutés alors qu'approche l'été, saison traditionnellement marquée par de grands déplacements en automobile.
En outre, les investisseurs attendaient des nouvelles sur la vigueur et les perspectives de la reprise de la première économie mondiale. Ben Bernanke doit s'exprimer mercredi devant une commission du Congrès américain, avant la diffusion des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de l'institution.
De nombreux opérateurs anticipaient des indications sur un éventuel changement de cap de la Fed, qui procède à des achats massifs d'actifs financiers pour stimuler l'économie américaine.
L'annonce d'un ralentissement de ces injections de liquidités pénaliserait les achats d'actifs considérés plus risqués comme les matières premières.
rp
(AWP / 22.05.2013 12h46)