Le brut baisse un peu, le marché attend les stocks US et la Fed
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 104,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 56 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin --dont c'est le dernier jour de cotation-- perdait 47 cents à 96,24 dollars.
Lundi, le baril de Brent était monté à 105,31 dollars, et le baril de WTI à 97,11 dollars, leurs plus hauts niveaux depuis deux semaines.
Les cours avaient trouvé du soutien notamment dans un accès de faiblesse du billet vert, qui rend les achats de matières premières libellées en dollar (comme l'or noir) plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises, et dans un rebond des marchés d'actions aux États-Unis, notaient des analystes.
Mais la prudence prenait le dessus mardi à la veille de deux évènements majeurs aux États-Unis: les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et une audition du président de l'institution Ben Bernanke devant une commission du Congrès américain.
Dans un contexte de relative amélioration de la conjoncture économique aux États-Unis, de nombreux investisseurs parient sur une réduction anticipée des injections de liquidités dans le système financier américain, alors que la demande de brut de la première économie mondiale reste terne.
Ces rachats d'actifs tendent à stimuler les investissements dans les actifs jugés à risque comme les matières premières.
Les investisseurs guettaient également mercredi le rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie (DoE) en quête d'indice sur la demande de pétrole du plus gros pays consommateur d'or noir au monde.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le BoE devrait faire état d'une stabilisation des stocks de brut lors de la semaine achevée le 17 mai, mais les réserves américaines de brut restent tout de même abondantes et proches de leur plus haut niveau en 31 ans, atteint début mai.
Les réserves d'essence devraient avoir reculé de 100'000 barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) baissé de 300'000 barils.
Sur le plan de l'offre, le marché surveillait la nouvelle montée des tensions en Syrie depuis ce week-end, après une attaque des forces armées gouvernementales contre Qousseir, longtemps un bastion rebelle dans le centre du pays.
De plus, "une série d'attaques à la bombe en Irak a souligné le fait que la situation reste précaire pour ce pays gros producteur de pétrole", notaient les analystes de Commerzbank.
Pour ces experts, "les inquiétudes sur l'offre étaient absentes du marché ces dernières semaines alors la prime sur les cours liée à des risques géopolitiques pourrait augmenter dès que les opérateurs choisiront de se concentrer de nouveau sur ce sujet".
jh
(AWP / 21.05.2013 19h01)