Le brut perd un peu de terrain, pénalisé par un léger rebond du dollar
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 104,27 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin - dont c'est le dernier jour de cotation - perdait 24 cents à 96,47 USD.
Lundi, le baril de Brent était monté à 105,31 USD, et le baril de WTI à 97,11 USD, leurs plus haut niveaux depuis deux semaines.
Les cours avaient trouvé du soutien notamment dans un accès de faiblesse du billet vert, qui rend les achats de matières premières libellées en dollar (comme l'or noir) plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises, et dans un rebond des marchés d'actions aux États-Unis, notaient des analystes.
Mais le dollar se reprenait quelque peu mardi, pesant sur les prix du pétrole, dans un marché au demeurant sans grande direction à la veille de deux évènements majeurs aux États-Unis: les minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et une audition du président de l'institution Ben Bernanke devant une commission du Congrès américain.
Dans un contexte de relative amélioration de la conjoncture économique aux États-Unis, de nombreux investisseurs parient sur une réduction anticipée des injections de liquidités dans le système financier américain, alors que la demande de brut de la première économie mondiale reste terne.
Ces rachats d'actifs tendent à stimuler les investissements dans les actifs jugés à risque comme les matières premières.
Sur le plan de l'offre, le marché surveillait la nouvelle montée des tensions en Syrie depuis ce week-end, après une attaque des forces armées gouvernementales contre Qousseir, longtemps un bastion rebelle dans le centre du pays.
De plus, "une série d'attaques à la bombe en Irak a souligné le fait que la situation reste précaire pour ce pays gros producteur de pétrole", notaient les analystes de Commerzbank.
Pour ces experts, "les inquiétudes sur l'offre étaient absentes du marché ces dernières semaines alors la prime sur les cours liée à des risques géopolitiques pourrait augmenter dès que les opérateurs choisiront de se concentrer de nouveau sur ce sujet".
al
(AWP / 21.05.2013 12h48)