Le brut tente de rebondir dans le sillage de Wall Street
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 105,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin - dont c'est l'avant dernier jour de cotation - prenait 80 cents à 96,82 dollars.
Les investisseurs avaient ouvert la semaine en engrangeant quelques bénéfices sur la majeure partie de la séance européenne après la légère hausse des cours du brut en fin de semaine dernière, un mouvement qui avait été alimenté par des indicateurs américains rassurants sur la vigueur de la reprise économique des États-Unis, plus gros pays consommateur d'or noir au monde.
Ce mouvement haussier tentait de redémarrer lundi, alors qu'"un accès de faiblesse du dollar (apportait) un peu de soutien au marché", commentait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
La baisse du billet vert soutient les cours du brut car elle rend plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Cependant, "malgré (ces bons indicateurs) peu d'opérateurs s'attendent à ce que la croissance de 2,5% de l'économie américaine enregistrée au premier trimestre 2013 ne se reproduise au deuxième trimestre, alors que les coupes (automatiques) dans les dépenses du gouvernement commencent à entrer en vigueur", commentaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
Ainsi, les inquiétudes des investisseurs sur la demande de brut des États-Unis restaient élevées alors que les réserves américaines de brut restent abondantes et proches du sommet depuis 31 ans atteint début mai.
Dans ce contexte, les investisseurs attendaient avec prudence la publication mercredi des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) en quête d'indices sur les perspectives économiques du pays et sur une éventuelle diminution du programme de rachats d'actifs de l'institution.
Ce programme se traduit en effet par l'injection de liquidités dans le système financier américain, ce qui tend à stimuler les investissements, notamment dans les actifs jugés à risque comme les matières premières.
rp
(AWP / 20.05.2013 18h31)