:Le brut grimpe légèrement, mais la prudence domine
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, valait 103,92 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin gagnait 13 cents à 95,29 USD.
Les cours du baril ont accéléré leur hausse à l'ouverture des marchés américains, dans le sillage d'une vive progression de Wall Street après la publication de statistiques encourageantes aux États-Unis -- rebond plus fort que prévu du moral des ménages en mai et rebond en avril de l'indice composite des indicateurs économiques américains.
Mais les cours du baril ont ensuite effacé la majeure partie de leurs gains et oscillaient dans une fourchette étroite autour de l'équilibre, dans un marché dominé par la prudence et sans grand élan à l'approche du week-end.
Les prix du baril avaient profité jeudi d'un accès de faiblesse du dollar face aux grandes devises -- qui avait rendu plus attractifs les achats de matières premières libellées dans la monnaie américaine pour les investisseurs détenteurs d'autres devises. Mais le billet vert a inversé la tendance vendredi, se hissant à un sommet depuis un mois et demi face à l'euro et depuis octobre 2008 face au yen.
Par ailleurs, "les salves de statistiques économiques décevantes dans la zone euro" et la fragilité de la reprise aux États-Unis "freinent les gains du pétrole", en ravivant les inquiétudes sur la croissance économique mondiale et les perspectives de la demande énergétique, avertissait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
De plus, "il est difficile d'imaginer les prix du pétrole résister durablement à un renforcement du dollar, étant donné la surabondance de l'offre d'or noir sur le marché", avertissaient les experts de Commerzbank.
Alors que les stocks américains de brut restent non loin du record depuis 31 ans atteint début mai, les investisseurs s'inquiètent du net accroissement en avril de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Selon des estimations publiées jeudi par le cabinet Oil Movements, qui recense les déplacements de tankers dans le monde, les acheminements par mer de brut en provenance des pays de l'Opep devraient avoir augmenté de 220'000 barils par jour au cours de la période de quatre semaines entamée le 4 mai.
"Cette production accrue de l'Opep ne va pas aider à diminuer le surplus" de l'offre mondiale d'or noir, commentait-on chez Commerzbank, estimant que le cartel pompe actuellement chaque jour "environ un million de barils de plus que nécessaire".
Dans ces conditions, "il faut s'attendre à ce que les marchés du brut se retrouvent à nouveau sous pression" dans les prochaines séances, avec "un possible mouvement de prises de bénéfices la semaine prochaine", avançait M. Kryuchenkov.
al
(AWP / 17.05.2013 18h33)