Le brut ouvre en hausse, profitant d'un accès de faiblesse du dollar
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin avançait de 23 cents à 94,53 dollars.
Se relevant après une évolution en nette baisse en cours d'échanges électroniques, sous la barre de 94 dollars le baril, les cours du brut coté à New York profitaient à l'ouverture d'un regain d'intérêt des investisseurs, appâtés notamment par la baisse du billet vert.
"L'indice dollar", un indice pondéré sur la valeur de la devise américaine par rapport aux grandes monnaies mondiales, "a perdu du terrain peu après la publication des chiffres des inscriptions au chômage" aux Etats-Unis, a ainsi noté Bob Yawger, de Mizuho Securities.
En effet, ces nouvelles inscriptions ont nettement progressé au cours de la semaine terminée le 11 mai, de 9,75%, à un rythme supérieur aux attentes des analystes.
Et tout signe de faiblesse dans l'emploi, un secteur clef de la reprise américaine, tend à faire vaciller la confiance du marché dans la devise du pays. Le billet vert avait été porté depuis début mai à des niveaux très élevés face à de grandes devises mondiales comme le yen japonais, se raffermissant nettement face à l'euro, dans un regain d'optimisme.
Autre signe inquiétant de ce côté de l'Atlantique, dans l'immobilier, un autre secteur essentiel de l'économie américaine, les mises en chantier de logement ont accusé leur plus forte baisse depuis février 2011 en avril après deux mois consécutifs de hausse.
Ces statistiques, de nature à inquiéter les opérateurs sur la vigueur de la reprise, et donc de la demande en brut notamment, au sein du premier consommateur mondial de pétrole, n'ébranlait toutefois pas encore le marché.
"Il s'agit aussi d'un mouvement de rachats à bon compte" après la récente baisse des prix du WTI, a noté M. Yawger. "Et puis, comme on a pu le noter hier, le marché reste très volatil et la journée n'est pas finie", a-t-il souligné.
Le marché continuait par ailleurs à digérer les chiffres du Département de l'Energie américain (DoE) qui ont fait état mercredi d'une légère diminution sur la semaine achevée le 10 mai, des stocks américains de brut, qui avaient atteint la semaine précédente un niveau record depuis 31 ans.
Les réserves d'essence et de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage) ont cependant fortement gonflé, prenant par surprise les analystes et ravivant les craintes sur la demande énergétique aux États-Unis, premier pays consommateur de brut.
rp
(AWP / 16.05.2013 15h45)