Ouverture en net recul à New York, minée par la vigueur du dollar
Vers 13H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin perdait 2,17 dollars à 94,22 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours du pétrole sont avant tout fragilisés par "les mouvements du dollar", selon John Kilduff, d'Again Capital.
Encouragé par l'annonce d'une baisse des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis jeudi, à leur plus bas niveau en cinq ans, le billet vert est parvenu à franchir pour la première fois en quatre ans le seuil symbolique des 100 yens pour un dollar.
Fort de cette performance, la monnaie américaine s'est renforcée face à l'ensemble des devises, dont l'euro.
Or un renchérissement du billet vert rend moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollars, comme le brut new-yorkais, pour les investisseurs munis d'autres monnaies.
Autre facteur de nature à peser sur le marché selon M. Kilduff: "l'Opec, dans son rapport mensuel, n'a pas relevé ses prévisions de demande mondiale de brut et continue de mettre en garde contre les potentiels risques économiques".
Le cartel, qui pompe environ 35% du pétrole mondial, table de fait sur une demande de 89,66 millions de barils par jour (mbj) cette année, très légèrement en-dessous de la précédente estimation d'avril (89,67 mbj).
"Alors même que les indicateurs économiques semblent s'améliorer, l'absence de prévisions plus positives est perçue comme négative par les investisseurs", a relevé le spécialiste.
Dans le même temps, le cartel a fait part "d'une hausse de sa production de brut à son plus haut niveau en cinq mois", a remarqué Robert Yawger, de Mizuho Securities USA, faisant craindre aux opérateurs une surabondance de l'offre mondiale face à la demande.
cha
(AWP / 10.05.2013 15h35)