Opep
Le cartel, qui pompe environ 35% du pétrole mondial, table sur une demande de 89,66 millions de barils par jour (mbj) cette année, très légèrement en-dessous de la précédente estimation d'avril (89,67 mbj). L'estimation pour 2012 a été revu à la hausse à 88,87 mbj contre 88,83 mbj précédemment.
La hausse de la demande de brut de 0,80 mbj en 2013 par rapport à 2012 sera essentiellement portée par les pays non membres de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et notamment la Chine (+0,36 mbj).
Le cartel a toutefois noté en mars une hausse moins marquée de la demande chinoise en brut, en raison d'un ralentissement de l'activité économique.
La situation économique au sein de la zone euro constitue le principal facteur d'inquiétude pour l'Opep, avec notamment les reculs de vente de voitures enregistrés en Allemagne et en France.
INQUIÉTUDES POUR L'EUROPE
"La demande européenne de brut s'est une nouvelle fois contractée sur un an en mars", a précisé l'Opep. "Cette contraction n'a pas seulement touchée les pays au centre des inquiétudes de la crise de la dette comme l'Espagne, l'Italie, le Portugal ou la Grèce, mais également au Royaume-Uni et en France", a ajouté le cartel.
La demande de brut en Europe devrait ainsi baisser de 0,28 mbj en 2013, contre une contraction de 0,55 mbj en 2012. L'Opep table toujours sur une contraction du PIB au sein de la zone euro de 0,5% en 2013, après une contraction de 0,6% en 2012.
L'Iran continue de ressentir les effets des sanctions imposées par la communauté internationale (notamment un embargo européen sur le pétrole) en raison de son programme nucléaire controversé.
Selon des sources secondaires de l'Opep, la République islamique, qui produisait 3,63 mbj en 2011, a vu sa production baisser à 2,97 mbj en 2012. En avril, le pays ne fournissait que 2,70 mbj, relégué au 5e rang des producteurs de l'Opep, alors qu'il était encore en 2e position en 2011 derrière l'Arabie Saoudite.
cha
(AWP / 10.05.2013 14h00)