Le brut finit en hausse à New York, dans un marché plus enclin au risque
(reprise de la veille)
New York - Les cours du pétrole ont terminé en nette hausse mercredi à New York, dans un marché enclin au risque et soulagé par la hausse bien moins importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis, même s'ils se situent toujours à un niveau record en 31 ans.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin a gagné 1 dollar à 96,62 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a fini quant à lui en légère baisse de 6 cents, à 104,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Les cours du pétrole (new-yorkais) ont été portés par un fort mouvement d'achats" en deuxième partie de séance, a noté David Bouckhout, de TD Securities, selon qui "la hausse moins importante que prévu des stocks de brut" américains la semaine dernière a apporté du soutien au marché.
Selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE) publiés dans la matinée, les réserves de brut n'ont progressé que de 200'000 barils lors de la semaine achevée le 3 mai, contre une hausse huit fois plus forte, de 1,7 million, attendue par les analystes.
Ils ont grimpé à 395,5 millions de barils, un nouveau record depuis 1982, lorsque le DoE a commencé à publier des données hebdomadaires. Mais leur niveau reste encore inférieur à celui atteint en avril 1981, à 397,5 millions de barils, selon des données mensuelles du ministère.
Le nouveau sommet atteint par les stocks de brut n'a "que peu" pesé sur le marché, a précisé M. Bouckhout, "car c'est une histoire déjà bien connue et prise en compte dans les prix".
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont de leur côté augmenté de 1,8 million de barils, quatre fois plus qu'attendu, et les stocks d'essence, très surveillés avant la saison estivale des grands déplacements en voiture, ont reculé de 900'000 barils, un repli trois fois plus prononcé que prévu.
Le recul de 700'000 barils, à 49,1 millions de barils, des réserves de brut à Cushing (Oklahoma), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'est accumulé ces derniers mois, "a également apporté un petit coup de pouce" au prix de l'or noir, selon M. Bouckhout.
D'autre part, le marché du pétrole s'est apprécié dans le sillage d'autres matières premières "qui profitent de l'humeur relativement bonne des courtiers, qui les rend plus enclins au risque", a expliqué Bart Melek, de TD Securities.
De bons chiffres sur le front du commerce extérieur chinois ont contribué à cette bonne humeur, le géant asiatique ayant fait part mercredi d'un excédent commercial robuste au mois d'avril, supérieur aux attentes.
En Europe, les opérateurs ont aussi salué le chiffre bien meilleur qu'attendu de la production industrielle allemande en mars qui a enregistré une hausse de 1,2% sur un mois.
Cet indicateur rassurant sur la santé de la première économie de la zone euro a fait baisser le dollar face à l'euro, favorisant les achats de brut libellés dans cette monnaie pour les acheteurs munis d'autres devises.
rp
(AWP / 09.05.2013 08h31)