Le brut hésite, après un nouveau gonflement des stocks de brut aux USA
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 103,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 57 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 32 cents à 95,94 dollars.
Les cours du baril oscillaient dans une fourchette étroite autour de l'équilibre, après la publication des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Énergie (DoE).
"Les chiffres du DoE ont accru la pression sur les prix, car ils montraient une nouvelle hausse des stocks de brut aux États-Unis, qui ont atteint un nouveau record", ce qui alimente les inquiétudes sur la surabondance d'or noir dans le pays, observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Les réserves de brut ont progressé de 200'000 barils lors de la semaine achevée le 3 mai, pour s'établir à 395,5 millions de barils -- un nouveau sommet depuis au moins 1982, lorsque la publication des statistiques hebdomadaires du DoE a commencé, mais encore en-deçà du sommet atteint en avril 1981, à 397,5 millions de barils selon des données mensuelles du ministère.
Cette progression hebdomadaire des stocks de brut restait cependant très inférieure aux prévisions des analystes, qui avaient tablé sur une augmentation de 1,7 million de barils, soit huit fois plus.
"Certes, la hausse est modeste et bien moins prononcée qu'attendu, mais cela a tout de même assombri le moral des opérateurs sur les marchés pétroliers", faisant repartir le Brent à la baisse tandis que le WTI limitait ses gains, soulignait Mme Sokou.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont de leur côté augmenté de 1,8 million de barils, quatre fois plus qu'attendu, et les stocks d'essence, très surveillés avant la saison estivale des grands déplacements en voiture, ont reculé de 900'000 barils -- un repli trois fois plus prononcé que prévu.
De même, alors que les investisseurs guettaient les chiffres des stocks américains -- baromètre de la demande énergétique du pays, premier consommateur de brut de la planète --, les investisseurs ont fait peu de cas mercredi de statistiques encourageantes sur le commerce extérieur chinois.
Les importations de pétrole de la Chine ont grimpé de 3,7% sur un an en avril, en raison d'une activité accrue des raffineries dans le pays.
"Le marché n'a pas beaucoup réagi (aux chiffres des importations chinoises), car il reste encore beaucoup de scepticisme sur la santé économique" du géant asiatique, deuxième pays consommateur de brut, alors que sa croissance avait contre toute attente ralenti au premier trimestre, commentait Michael Hewson, du courtier CMC Markets.
rp
(AWP / 08.05.2013 18h31)