New York : Les stocks de pétrole brut ont gonflé la semaine dernière à un nouveau plus haut depuis au moins 31 ans aux Etats-Unis, à un rythme toutefois inférieur aux prévisions, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) publiés mercredi.Les réserves de brut ont progressé de 200'000 barils lors de la semaine achevée le 3 mai pour s'établir à 395,5 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires avaient misé sur une augmentation de 1,7 million de barils.
Les stocks de pétrole avaient grimpé de manière inattendue la semaine précédente de 6,7 millions de barils, s'établissant à leur plus haut niveau depuis au moins 1982, lorsque la publication des statistiques hebdomadaires du DoE a commencé.
Ils se situent désormais à un nouveau niveau record depuis cette date, mais ils n'ont pas encore dépassé le sommet atteint en avril 1981, à 397,5 millions de barils, selon des données mensuelles du ministère.
Ces réserves se maintiennent d'autre part bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 4,2% par rapport à leur niveau d'il y a un an, a précisé le DoE.
Les stocks de produits distillés ont de leur côté augmenté de 1,8 million de barils à 117,6 millions de barils, dépassant largement les attentes des analystes qui tablaient sur une hausse de 400'000 barils seulement.
Ils sont en baisse de 2,7% sur un an et se maintiennent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.
Les réserves d'essence, très surveillées avant la saison estivale des grands déplacements en voiture, ont reculé de 900'000 barils à 215,10 millions de barils, alors que les experts avaient misé sur un repli moins prononcé de 300'000 barils.
Elles se maintiennent dans la partie médiane de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 3,8% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère.
Surveillées de près par les courtiers, les réserves de brut à Cushing (Oklahoma), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'est accumulé ces derniers mois, ont légèrement reculé de 700.000 barils, à 49,1 millions de barils.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont avancé de 3,5 millions de barils.
Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 18,5 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 0,9% de moins qu'à la même période de l'année dernière.
La demande de produits distillés a diminué de 5,1% par rapport à la même période en 2012 et la demande en essence a reculé de 2,4%.
Les raffineries américaines ont accéléré la cadence, fonctionnant à 87,0% de leur capacité contre 84,4% la semaine précédente.
Vers 15H00 GMT/17h00 HEC, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin accélérait légèrement son avance et montait de 61 cents à 96,23 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
rp