Le brut dégringole à New York après des indicateurs moroses
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin lâchait 2,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 91,17 dollars.
Le prix du pétrole, qui avait déjà été miné mardi par des nouvelles maussades sur la zone euro et les Etats-Unis, était de nouveau malmené mercredi par des données économiques de mauvais augure pour la vigueur de la demande énergétique.
"Les chiffres sur la production manufacturière chinoise qui sont sortis hier soir ont fortement ébranlé les cours des matières premières, y compris le pétrole", a ainsi remarqué Bill Baruch, de iiTrader.com.
Publié par les autorités chinoises, l'indice PMI des directeurs d'achat s'est établi en avril à 50,6, contre 50,9 en mars, à un niveau plus bas qu'attendu et qui se rapproche encore un peu plus du niveau de 50 qui marque la limite entre contraction et progression de l'activité.
A cela s'est ajoutée la diffusion avant l'ouverture de la séance d'un indicateur "décevant" sur le marché de l'emploi américain, a noté M. Baruch.
Selon l'enquête mensuelle de la société de services informatiques ADP, les embauches ont nettement diminué en avril dans le secteur privé aux Etats-Unis.
Les entreprises privées ont créé ce mois-là 119'000 emplois de plus qu'elle n'en détruisaient, ce qui correspond selon ADP à la plus faible expansion depuis septembre.
Alors que l'activité du marché est ralentie en ce 1er mai, férié dans plusieurs pays, ces nouvelles maussades incitent les investisseurs "à effectuer des prises de bénéfices", selon M. Baruch.
Les opérateurs faisaient par ailleurs preuve de prudence avant la publication des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) sur les stocks, sur fond d'inquiétudes sur la surabondance d'or noir aux États-Unis.
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 800'000 barils des stocks de brut sur la semaine achevée le 26 avril. Ces réserves avaient atteint début avril leur plus haut niveau depuis l'été 1990.
Les stocks d'essence, très surveillés avant la saison estivale des grands déplacements en voiture, sont de leur côté attendus en repli de 600'000 barils et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en hausse de 300'000 barils.
Le marché attendait par ailleurs d'en savoir plus sur les intentions des banques centrales alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) terminait mercredi à Washington une réunion de deux jours et que les gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) se rencontraient jeudi.
rp
(AWP / 01.05.2013 15h39)