Le brut se stabilise, le marché attend la Fed et la BCE
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 103,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 3 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grappillait 2 cents à 94,52 dollars.
Le regain d'enthousiasme de la veille semblait s'essouffler quelque peu mardi, alors que les cours du brut essuyaient quelques prises de bénéfices et se stabilisaient dans une fourchette très étroite autour de l'équilibre -- dans un marché par ailleurs sans grand élan en l'absence des opérateurs chinois pour cause de congés du 1er mai.
Les prix du brut avaient sensiblement grimpé lundi, stimulés par la perspective d'un renforcement ou le maintien par les banques centrales américaine (Fed) et européenne (BCE) de leurs mesures de soutien à l'économie, et aidés par un affaiblissement du dollar.
"Relancer ou soutenir la croissance, cela semble être le mot-clef aux yeux des responsables des banques centrales des deux côtés de l'Atlantique. La Fed devrait maintenir le cap de sa politique monétaire accommodante" lors de sa réunion mardi et mercredi "et la BCE devrait baisser jeudi ses taux d'intérêts", résumaient les analystes du courtier Capital Spreads.
"Cette perspective a largement revigoré l'optimisme des opérateurs sur les marchés de l'énergie" et devrait continuer à soutenir les cours, estimaient-ils, même si le marché faisait désormais preuve d'attentisme en attendant ces réunions de politique monétaire.
En particulier, les injections massives de liquidités dans l'économie réalisées chaque mois par la Fed non seulement stimulent l'activité et les investissements dans les matières premières, mais contribuent également à diluer la valeur du billet vert -- rendant plus attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine.
Cependant, "comme on l'a vu au cours des derniers mois, les liquidités injectées dans l'économie ne sont pas suffisantes pour tirer les prix du baril vers le haut -- ce qu'il fait, c'est aussi une amélioration de la conjoncture économique", avertissaient les experts de Commerzbank.
Pour eux, des indices manufacturiers attendus dans les prochains jours en Chine comme aux États-Unis (les deux principaux pays consommateurs de brut) "devraient donner des indices" sur la santé de l'économie mondiale, tout comme les chiffres hebdomadaires des réserves américaines de brut (montées récemment à leur plus haut niveau en 23 ans) publiés mercredi.
Enfin, les opérateurs seront attentifs vendredi au très attendu rapport mensuel sur l'emploi et la chômage aux États-Unis, considéré comme un baromètre crucial pour jauger la première économie mondiale.
jh
(AWP / 30.04.2013 13h38)