Le brut finit en nette hausse à New York, guettant la Fed et la BCE
(reprise de la veille)
New York - Le prix du pétrole coté à New York a nettement progressé lundi, stimulé par l'optimisme d'investisseurs misant sur le maintien, voire le renforcement, par les banques centrales américaine (Fed) et européenne (BCE) de leur programme de soutien à l'économie.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin a avancé de 1,50 dollar par rapport à la clôture de vendredi pour s'établir à 94,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé à 103,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 65 cents par rapport à la précédente clôture.
Le marché a été porté par "l'anticipation d'une baisse des taux d'intérêt de la BCE jeudi" et "le maintien du taux d'intérêt de la Fed, voire des commentaires sous-entendant la poursuite de sa politique d'assouplissement monétaire jusqu'à la fin de l'année, mercredi", a relevé Robert Yawger, de Mizuho Securities USA.
Ce genre de mesures de soutien à l'économie tend en effet à favoriser l'intérêt des investisseurs pour les actifs jugés plus risqués et plus rentables, comme les matières premières ou l'euro.
Déjà le billet vert perdait de la vigueur face à la monnaie européenne lundi, rendant plus attractifs les achats de brut libellé en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Autre raison pour les investisseurs de pencher pour l'optimisme selon M. Yawger: les promesses de ventes de logement en mars aux Etats-Unis ont rebondi, faisant espérer un regain de la vigueur du secteur qui permettrait de faire grimper la consommation énergétique.
L'annonce de chiffres "corrects" sur la consommation et les revenus des ménages aux Etats-Unis en mars a aussi "participé à la bonne humeur des marchés", a remarqué Matt Smith, de Schneider Electric.
Les dépenses de consommation ont en effet augmenté de 0,2% en rythme annualisé ce mois-là, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,1% et les revenus des ménages ont progressé de 0,2%, quand les experts misaient sur une hausse de 0,3%.
Les investisseurs attendent désormais la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, considéré comme un baromètre majeur pour jauger l'économie du pays.
Mais le marché a également été rassuré lundi par la nomination d'un nouveau président de Conseil en Italie, Enrico Letta.
Après deux mois d'impasse politique à Rome, son arrivée est bien accueillie par les investisseurs comme l'illustre le net repli des taux obligataires dans le pays.
Cette nouvelle faisait passer au second plan l'annonce d'un net recul de l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs en avril dans la zone euro.
rp
(AWP / 30.04.2013 06h21)