Le brut ouvre en hausse à New York, le marché scrute indicateurs et BCE
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin avançait de 69 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 93,69 dollars.
Après avoir pâti vendredi de chiffres jugés décevants du Produit intérieur brut (PIB) américain, le marché "rebondit un peu" même s'il "évolue toujours dans une fourchette limitée car il est soumis à des signaux contradictoires", a remarqué l'analyste indépendant Andy Lipow.
L'annonce d'un net recul de l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs en avril dans la zone euro est ainsi "de nature à peser sur les prix", selon l'expert.
"Mais les marchés semblent ignorer cet indicateur pour l'instant, portant leurs espoirs sur la nomination d'un nouveau président du conseil italien", Enrico Letta, qui doit présenter dans l'après-midi le programme de sa coalition, a remarqué Matt Smith, de Schneider Electric.
Après deux mois d'impasse politique à Rome, son arrivée est bien accueillie par les investisseurs comme l'illustre le net repli des taux obligataires dans le pays.
De plus, "le marché s'épanouit dans l'anticipation d'un monde où la monnaie sera facile et pas chère", a noté Phil Flynn, de Price Futures Group.
"Les indicateurs moroses en Europe couplés à une faible inflation laissent à Mario Draghi (le président de la Banque centrale européenne, BCE) peu d'autre choix que l'abaissement des taux d'intérêts" à l'occasion de la prochaine réunion de l'institution jeudi, a-t-il expliqué.
Cette mesure d'assouplissement monétaire tendrait à favoriser l'achat d'actifs jugés plus risqués et plus rentables, comme les matières premières.
Les investisseurs scruteront aussi tout indice sur les mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine, dont le comité de politique monétaire se réunit pour deux jours à partir de mardi.
Le marché sera aussi attentif vendredi au rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, considéré comme un baromètre majeur pour jauger l'économie du pays.
Déjà, l'annonce de chiffres "corrects" sur la consommation et les revenus des ménages aux Etats-Unis en mars "participe à la bonne humeur des marchés", a remarqué M. Smith.
Les dépenses de consommation ont en effet augmenté de 0,2% en rythme annualisé ce mois-là, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,1% et les revenus des ménages ont aussi progressé de 0,2%, quand les experts misaient sur une hausse de 0,3%.
rp
(AWP / 29.04.2013 15h39)