Le brut en baisse en Asie en raison de prises de bénéfices
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin abandonnait 21 cents, à 93,43 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance cédant 38 cents, à 103,03 dollars.
Les prix du pétrole ont grimpé pour la deuxième séance d'affilée de plus de 2 dollars jeudi à New York, soutenus par le risque d'une nouvelle escalade des tensions au Moyen-Orient et d'une plus grande implication des Etats-Unis dans le dossier syrien.
"Les cours du pétrole ont fortement augmenté ces derniers jours ce qui explique les prises de bénéfices et le léger recul des prix", a relevé Michael McCarthy, analyste chez CMC Markets à Sydney.
Le marché s'inquiète d'une possible montée des tensions au Moyen-Orient, région productrice, en cas d'implication croissante des Etats-Unis dans le soutien à la rébellion.
Les Etats-Unis ont reconnu pour la première fois jeudi que le régime syrien avait probablement utilisé des armes chimiques, ce contre quoi le président Barack Obama avait mis en garde à de nombreuses reprises le régime Assad.
Le 20 mars en Israël, M. Obama avait prévenu qu'il s'agirait d'"une grave et tragique erreur", et qu'un tel développement "change(rait) la règle du jeu". Il avait aussi parlé de "lignes rouges" à ne pas franchir pour Damas.
Un haut responsable américain, qui s'est exprimé sous couvert de l'anonymat, a par ailleurs estimé que, dans ces conditions, il était "évident que toutes les options (étaient) sur la table en terme de réaction" des Etats-Unis.
Le marché était toujours porté d'autre part par les chiffres du Département américain de l'Énergie (DoE) qui ont fait état d'une chute dix fois plus forte qu'attendu des réserves d'essence aux États-Unis la semaine dernière. Ces stocks sont très surveillés à l'approche de la saison estivale des grands déplacements en voiture.
Les réserves américaines de brut ont quant à elles progressé légèrement moins que prévu par les analystes, un autre signal jugé encourageant pour la demande dans la première économie mondiale.
Après l'annonce rassurante jeudi d'une baisse plus forte qu'anticipé des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, les courtiers attendaient la sortie vendredi de la première estimation du PIB du pays pour le premier trimestre, considéré comme un baromètre après des chiffres très contrastés ces dernières semaines.
Jeudi, le baril de "light sweet crude" avait bondi de 2,21 dollars à 93,64 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait fini à 103,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), s'appréciant de 1,68 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
rp
(AWP / 26.04.2013 06h25)