Les cours hésitent, le marché digère les stocks US
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 101,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 7 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait en revanche 25 cents à 91,68 dollars.
Les cours du baril se stabilisaient quelque peu après avoir grimpé la veille de 2,25 dollars à New York et de 1,42 dollar à Londres, tirés par des chiffres du Département américain de l'Énergie (DoE).
Celui-ci a ainsi fait état d'une chute 10 fois plus forte qu'attendu des réserves d'essence aux États-Unis la semaine dernière -- des stocks très surveillés à l'approche de la saison estivale des grands déplacements en voiture.
Les stocks américains de brut ont quant à eux progressé légèrement moins que prévu par les analystes, un autre signal jugé encourageant.
Cependant, "la cadence des raffineries sur la côte du Golfe du Mexique a fortement ralenti (la semaine dernière) en raison de problèmes techniques et cela explique que les stocks de brut ont continué de grimper tandis que ceux d'essence reculaient", soulignait Olivier Jakob, analyste de Petromatrix.
Ainsi, la prudence revenait sur les marchés dans un climat d'attentisme, alors que "les opérateurs anticipent une séance plus agitée vendredi entre la réunion de la Banque du Japon (BoJ)", qui pourrait décider d'assouplir encore davantage sa politique monétaire pour aider l'économie de l'archipel -- grand consommateur d'énergie -- "et le Produit intérieur brut (PIB) américain pour le premier trimestre", notait M. Jakob.
Cet indicateur sera scruté par les investisseurs en quête d'indices sur la vigueur économique des États-Unis, premier consommateur de brut de la planète, après des statistiques très contrastées ces dernières semaines.
Les prix de l'or noir restaient par ailleurs quelque peu aidés par des attentes accrues de voir la Banque centrale européenne (BCE) réaliser des injections de liquidités sur le marché ou une baisse de ses taux d'intérêt, afin de soutenir la croissance économique atone de l'Union monétaire.
De telles injections contribueraient en effet à revigorer la demande énergétique et à stimuler les investissements dans les matières premières.
Par ailleurs, l'écart entre le Brent échangé à Londres et le WTI coté à New York continuait de se réduire jeudi -- à désormais moins de 10 dollars (contre 20 dollars début mars) --, observait David Hufton, analyste du courtier PVM.
Depuis leurs plus hauts sommets de l'année mi-février, le cours du Brent a perdu environ 18 dollars et le WTI seulement 8 dollars, car "l'assombrissement de la croissance mondiale a exercé une pression accrue sur le Brent", plus sensible aux perspectives de la demande en Europe et en Asie, "tandis que le WTI reste aidé par un relatif optimisme sur la reprise économique aux États-Unis", analysait M. Hufton.
jq
(AWP / 25.04.2013 12h43)