Le brut tente de se reprendre mais reste sous pression
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 99,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 83 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Après avoir glissé mardi sous le seuil de 100 dollars pour la première fois depuis neuf mois, il était tombé jeudi à 96,75 dollars, son plus bas niveau depuis le 2 juillet 2012, avant de combler ses pertes et d'amorcer un rebond.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai gagnait 85 cents à 88,58 dollars.
"Parfois des éléments fondamentaux (sur l'offre et la demande, ndlr) sont nécessaires pour justifier un rebond, mais dans le cas présent, en l'absence de nouvelles de nature à soutenir les cours, la hausse des cours semble intégralement due" à des achats à bon compte pour couvrir des positions à découvert, commentait Tamas Varga, analyste chez PVM.
Les cours ont lourdement chuté cette semaine, plombé par un regain d'inquiétude sur la demande mondiale de brut suite à la publication d'indicateurs macroéconomiques décevants aux États-Unis et en Chine, respectivement premier et deuxième plus gros consommateurs d'or noir au monde.
De plus, le marché bruissait de rumeur d'une baisse de la production le mois prochain par l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) afin de faire remonter les cours.
Les attentes d'une baisse prochaine de la production étaient tout de même tempérées par le fait que l'Iran, membre de l'Opep et frappé par un embargo occidental sur ses exportations de pétrole en raison de son programme nucléaire controversé, avait estimé mercredi que le prix "raisonnable" du pétrole se situait entre 100 et 120 dollars pour un baril.
Le 4 avril dernier, Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole, chef de file des pays de l'Opep, avait déjà déclaré qu'un prix de 100 dollars pour un baril était "raisonnable".
Dans son dernier rapport mensuel, publié début avril, l'Opep a maintenu sa prévision de demande mondiale de brut en 2013, qui sera portée, selon elle, par les pays non membres de l'OCDE, notamment la Chine.
rp
(AWP / 19.04.2013 12h30)