Le brut poursuit son repli, proche de 100 dollars à Londres
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 100,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,76 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Le prix du baril de brut est tombé lundi en cours d'échanges européens à 100,02 dollars, son niveau le plus faible depuis le 12 juillet 2012.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 2,64 dollars à 88,65 dollars. Le baril de WTI est tombé lundi en séance à 87,86 dollars, son plus bas niveau depuis près de quatre mois.
"Des chiffres plus mauvais qu'attendu en provenance de Chine (...) ont alimenté des inquiétudes sur la demande" mondiale d'or noir, et notamment du deuxième plus gros consommateur au monde qu'est le géant asiatique, ce qui pesait sur les cours, commentaient les analystes de Commerzbank.
La Chine a annoncé lundi un ralentissement de sa croissance à 7,7% en rythme annuel au premier trimestre, un résultat inférieur aux attentes des analystes qui s'inquiètent des fragilités de la deuxième économie mondiale.
Les prix du pétrole avaient déjà fini la semaine dernière sur une forte baisse, pénalisés par des indicateurs américains sur les ventes de détail et la confiance des consommateurs décevants, notait David Hufton, analyste de PVM.
Ces inquiétudes étaient alimentées lundi par "un nouvel indicateurs macroéconomique décevant" avec le net ralentissement de l'activité manufacturière de la région de New York en avril, notait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
"En résumé, la demande des deux plus gros consommateurs de pétrole est actuellement plus faible qu'anticipé", relevait-on à la Commerzbank.
La semaine dernière, les cours avaient déjà été mis sous pression par des inquiétudes sur la demande de pétrole dans le monde mais surtout en Europe, après la révision à la baisse des prévisions pour la demande de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
En outre, un léger renchérissement du billet vert rendait moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devises.
jh
(AWP / 15.04.2013 18h25)