Le brut recule à New York, plombé par le ralentissement chinois
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai dollars cédait 1,90 dollar à 89,39 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix de l'or noir reprenaient cependant légèrement du terrain après avoir chuté en cours d'échanges électroniques jusqu'à 88,05 dollars le baril, à leur plus bas niveau depuis la fin décembre.
"Il s'agit vraiment ici du poids de la mauvaise nouvelle en Chine qui a plombé l'appétit pour le risque de l'ensemble du marché des matières premières, le brut et le cuivre en particulier", a expliqué Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Le géant asiatique a fait part lundi d'un ralentissement de sa croissance à 7,7% en rythme annuel au premier trimestre, surprenant les analystes qui misaient sur une légère accélération, avec un produit intérieur brut (PIB) autour de 8%.
"Le PIB plus bas que prévu de la Chine implique que ses industries ne fonctionnent pas au rythme qu'avaient anticipé les analystes, et donc que la demande en brut et en métaux risque de se tasser, ce qui a ébranlé les prix", a détaillé M. Yawger.
La hausse de la production industrielle chinoise a ralenti à 8,9% sur un an en mars, après 9,9% de hausse en janvier-février, selon le Bureau national des statistiques.
"Notre peur est que ces chiffres occultent une réalité bien plus inquiétante encore" sur la santé de la deuxième économie mondiale, a noté quant à lui Phil Flynn, de Price Futures Group.
Aux Etats-Unis, le premier consommateur mondial d'or noir, les nouvelles n'apportaient que peu de soutien, l'activité manufacturière de la région de New York ralentissant elle aussi nettement, selon l'indice Empire State d'avril publié dans la matinée par la banque centrale américaine (Fed).
La victoire de justesse du président par intérim du Venezuela, Nicolas Maduro, à l'élection présidentielle de dimanche pour succéder à Hugo Chavez, n'inquiétait en revanche pas le marché outre mesure, bien qu'elle soit contestée par l'opposition, qui exige un nouveau décompte des bulletins de vote.
"Si les choses tournent mal, le Venezuela pourrait retirer provisoirement son brut du marché, ce qui serait haussier à l'échelle mondiale", a toutefois noté M. Yawger.
Quatrième plus gros producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le Venezuela est le cinquième exportateur mondial et le principal producteur d'Amérique du Sud.
rp
(AWP / 15.04.2013 15h43)