Le brut recule, pénalisé par des inquiétudes sur la demande
Vers 10H30 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 105,75 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 4 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 8 cents à 94,56 USD.
L'Agence internationale de l'énergie a très légèrement baissé jeudi sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2013, avec un ajustement de 45'000 barils par jour de moins que dans ses prévisions du mois dernier, en raison d'une économie mondiale toujours au ralenti.
les pays de l'OCDE, où la demande a été "exceptionnellement faible", souligne l'AIE, et notamment en Europe, où la consommation en 2013 --attendue à 14,1 mio de barils par jour (mbj)-- "devrait être au plus bas depuis les années 80".
Les craintes des investisseurs sur le niveau de la consommation de brut dans le monde avaient déjà été alimentées mercredi par la révision en très légère baisse par l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ses prévisions de demande mondiale pour cette année.
Principale ombre au tableau également pour l'Opep, la demande des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) devrait observer une contraction de 0,3 mio de barils par jours en 2013.
"Le marché reste en situation de surplus" de l'offre par rapport à la demande, notaient les analystes de Commerzbank, ce qui pèse sur les prix du brut.
De plus, si la hausse des stocks de brut aux États-Unis sur la semaine achevée le 5 avril a été moins forte que prévu, les chiffres du Département américain à l'Énergie (DoE) publiés mercredi ont tout de même montré que ceux-ci sont montés à 388,9 millions de barils, un niveau plus atteint depuis juillet 1990.
Et pour les analystes du viennois JBC Energy, "étant donné que la tendance en avril est traditionnellement à une hausse des stocks en avril, (...) le niveau record de 1990 pourrait bien être dépassé dans les semaines à venir".
Le recul des cours étaient tout de même freinés mercredi par un accès de faiblesse du billet vert qui rendaient plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises les achats de pétrole, libellés en dollar.
al
(AWP / 11.04.2013 13h08)