Le brut baisse légèrement sur fond d'inquiétudes sur la demande
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 105,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 60 cents par rapport à la clôture de mardi. Il était tombé lors de la première séance d'échanges de la semaine à 103,40 dollars, son plus bas niveau depuis fin juillet 2012 avant de nettement rebondir.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 17 cents à 94,03 dollars.
Les craintes des investisseurs sur le niveau de la consommation de brut étaient alimentées mercredi par la révision en très légère baisse par l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ses prévisions de demande mondiale pour cette année.
Principale ombre au tableau, la demande des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) devrait observer une contraction de 0,3 million de barils par jours en 2013.
Les investisseurs avaient déjà été refroidis mercredi par des chiffres en provenance de Chine, le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde.
La Chine a enregistré au mois de mars un déficit commercial - une situation plutôt rare pour le premier exportateur mondial et les importations de brut du géant asiatique se sont inscrites en baisse, relevait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, tout en soulignant que l'impact de cette baisse n'a pas eu d'impact sur la demande mondiale.
Par ailleurs, la prudence des investisseurs était renforcée par la publication des chiffres mitigés des réserves hebdomadaires de pétrole aux États-Unis, le plus gros consommateur d'or noir au monde.
Selon le rapport du Département américain de l'Énergie (DoE) pour la semaine achevée le 5 avril, les réserves de brut ont progressé de 300'000 barils, soit moins que la hausse de 1,2 million de barils anticipée par les analystes.
De leur côté, les réserves d'essence ont augmenté contre toute attente, s'étoffant de 1,7 million de barils, tandis que les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont baissé moins que prévu, ne reculant que de 200'000 barils contre 1,2 million de barils attendu par les analystes.
Pour Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Bank, ces chiffres montrent que "la demande d'essence est faible car cette période de l'année les stocks devraient baisser", tandis qu'un regain de consommation par les raffineries "a empêché un étoffement plus important des stocks de brut".
mm
(AWP / 10.04.2013 18h46)