Menu
A+ A A-

PÉTROLE

prix-du-petrole Paris Paris : Le patron du groupe français Total a estimé jeudi que le marché pétrolier n'était pas à l'aube d'un retournement, au lendemain d'une lourde dégringolade des cours de l'or noir, qui pâtissent de craintes liées à une conjoncture dégradée et une offre abondante.

Interrogé par des journalistes sur la chute spectaculaire des cours du brut, qui avaient fondu mercredi d'environ 3 dollars à Londres comme à New York, tombant à des niveaux plus vus depuis l'automne, Christophe de Margerie s'est montré philosophe, n'y voyant aucun changement de tendance.

"Les prix ne vont ni chuter, ni continuer à augmenter. Je pense qu'on est dans une fourchette de 105-115 dollars par baril (pour le Brent coté à Londres, ndlr) et il n'y a pas de changement. Les prix du brut sont stables", a déclaré le PDG de Total, lors de la 14e édition du Sommet international du pétrole, qui rassemble chaque année à Paris les principaux acteurs du secteur pétrolier.

"Je n'ai pas de boule de cristal mais les prix vont continuer à fluctuer entre ces deux niveaux. Il y a un fort soutien pour que les prix se maintiennent à ces niveaux", a-t-il ajouté.

Alors que les cours de l'or noir, déjà tombés mercredi autour de 107 dollars pour le baril de Brent et de 94 dollars pour le brut de référence américain, échouaient à se redresser jeudi en début d'échanges outre-Atlantique, le PDG a récusé l'idée qu'il s'agisse d'un début de retournement, alors que depuis deux ans, les cours sont bloqués dans une fourchette autour de 110 dollars à Londres et de 95 dollars à New York.

"Je ne vois pas de pressions baissières. Le prix moyen en 2011 était de 110 dollars (pour le Brent), la moyenne en 2012 était de 110 dollars, et quelle est la moyenne depuis le début de cette année ? 110 dollars", a-t-il martelé.

La baisse des cours a été déclenchée par une conjonction de craintes liées à l'état de l'offre et de la demande pétrolière.

D'un côté, la production est abondante, dopée notamment par le redressement de l'Irak et l'essor de l'extraction de gisements non conventionnels aux Etats-Unis (pétrole de schiste ou issu de réservoirs "compacts"), et, signe inquiétant pour les investisseurs, les stocks de brut américains ont grimpé à leur niveau d'avant l'été 1990.

Et de l'autre, la crise économique européenne risque d'amputer encore la croissance mondiale cette année, et donc la consommation d'or noir.

UN STATU QUO QUI SATISFAIT LES PRODUCTEURS

M. de Margerie a par ailleurs défendu un maintien du pétrole à au moins 100 dollars, niveau correspondant selon lui au coût marginal de production de l'or noir (c'est-à-dire le prix nécessaire pour rentabiliser l'exploitation des gisements les plus difficiles d'accès, comme les réservoirs sous-marins ultra profonds ou les sables bitumineux).

Selon lui, un tel niveau est à la fois "nécessaire et bon", et ce tant pour les pays producteurs que pour les consommateurs, car cela permet aux compagnies pétrolières d'investir pour développer de nouveaux gisements, et donc d'assurer la croissance de l'offre pétrolière.

Des propos qui rejoignent la position affichée par l'Opep. Le secrétaire général du cartel des pays exportateurs, Abdallah El-Badri, qui participait également au sommet parisien, a rappelé que l'Opep était hostile tant à une chute qu'à une envolée des cours, et voulait qu'ils se maintiennent à un niveau "raisonnable".

"Nous ne plaidons pas pour des prix plus élevés mais pour un prix raisonnable auquel nous pouvons investir, (...) et avec lequel les pays producteurs et consommateurs peuvent coexister", et "les prix tels qu'ils sont conviennent tant aux producteurs qu'aux consommateurs", a-t-il expliqué.

Une défense du statu quo qui rejoint celle de l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, laquelle elle-même a jugé fin mars que le niveau de 100 dollars constituait un prix "raisonnable" pour le baril.

rp



(AWP / 04.04.2013 17h35)


Commenter PÉTROLE



    Communauté prix du baril


    Les dernières actualités des prix du pétrole

    vendredi 05 décembre 2025 à 21:21

    Le pétrole avance, entre tensions géopolitiques et froid amé…

    Cours de clôture: Les prix du pétrole ont gagné du terrain vendredi, toujours poussés par le surplace diplomatique concernant la guerre en...

    vendredi 05 décembre 2025 à 12:05

    Le pétrole hésite entre tensions géopolitiques et surplus d…

    Londres: Les cours du pétrole oscillent autour de l'équilibre vendredi, le marché attendant une évolution des discussions sur la guerre en Ukraine...

    jeudi 04 décembre 2025 à 21:05

    Le pétrole progresse avec les tensions géopolitiques persist…

    Cours de clôture: Les prix du pétrole ont gagné du terrain jeudi, soutenus par l'absence d'avancées diplomatique dans les négociations sur la...

    jeudi 04 décembre 2025 à 12:38

    Le pétrole soutenu par le surplace diplomatique en Ukraine

    Londres: Les prix du pétrole s'affichent en légère hausse jeudi, en l'absence de percée dans les négociations entre Moscou et Washington autour...

    mercredi 03 décembre 2025 à 21:45

    Le pétrole progresse en l'absence de nouvelles avancées entr…

    Washington: Les prix du pétrole ont avancé mercredi, poussés par les doutes sur une résolution rapide de la guerre en Ukraine, alors...

    mercredi 03 décembre 2025 à 18:05

    🛢️ USA: hausse inattendue des stocks hebdomadaires de pétrol…

    NYC / Stocks aux USA: Les stocks commerciaux de pétrole brut ont connu une hausse inattendue la semaine dernière aux Etats-Unis, selon...

    mercredi 03 décembre 2025 à 11:50

    Le pétrole monte sur fond de tensions géopolitiques

    Londres: Les cours du pétrole montent mercredi, après avoir baissé la veille, le marché se montrant nerveux face aux négociations sur la...

    mardi 02 décembre 2025 à 21:05

    Le pétrole se replie avec les pourparlers sur la guerre en U…

    Cours de clôture: Les prix du pétrole ont reculé mardi alors que les opérateurs surveillent de près les négociations entre Washington et...

    mardi 02 décembre 2025 à 11:25

    Le pétrole stable avant une rencontre entre l'émissaire amér…

    Londres: Les cours du pétrole sont presque à l'équilibre mardi, le marché scrutant la rencontre prévue plus tard dans la journée à...

    Toute l'actualité du baril et des cours du pétrole

    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Vendredi 21 novembre 2025 Le cours du pétrole Brent affiche un prix moyen de clôture de 64,00 $, en repli d’environ -0,82 $ soit -1,3% depuis le début de la semaine, tandis que le WTI suit la même tendance avec une moyenne de 59,81 $, en légère baisse de -0,77 $, soit -1,3% sur la même période.

    📊 Les cours du pétrole en baisse prolongée ? Les scénarios d'experts du marché pour 2025

    Le jeudi 26 septembre 2024

    Analyse: Le marché pétrolier mondial fait face à une conjoncture marquée par des incertitudes croissantes et des perspectives économiques contrastées. Alors que l'Arabie saoudite, leader de l'OPEP et premier exportateur mondial de brut, se prépare à renverser sa stratégie en augmentant sa production, les analystes restent prudents quant à l'évolution des prix et à l’équilibre entre l'offre et la demande.

    Lire la suite

    📊 L'Opep+ s'apprête à rouvrir les vannes, les cours du pétrole baissent

    Le mardi 04 mars 2025

    Londres: En maintenant son calendrier de hausse progressive de production à partir du mois d'avril, l'Organisation des pays exportateurs et ses alliés (Opep+) a changé de stratégie et fait plonger les cours du pétrole, quelques semaines après un coup de pression de Donald Trump pour faire chuter les prix.

    Lire la suite

    🚗 Interdiction des voitures à moteurs : opposition de pays-membres contre l’UE

    Le vendredi 15 novembre 2024

    Automobile: L'UE impose dès 2025 des quotas stricts sur les voitures thermiques, menaçant les constructeurs de lourdes amendes. Plusieurs pays, dont la France et l'Italie, s'opposent à ces mesures, invoquant les risques pour l'industrie et les préférences des consommateurs pour les véhicules à moteurs thermiques...

    Lire la suite