Le brut se replie, le marché prudent avant les stocks américains
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 110,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 47 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 43 cents à 96,7 dollars.
La prudence était de mise avant la publication mercredi de l'enquête du cabinet ADP sur l'emploi dans le secteur privé en mars aux États-Unis, que les opérateurs scruteront en quête d'indices avant l'enquête mensuelle sur l'emploi américain attendue vendredi --indicateur majeur pour évaluer la santé économique du pays, premier consommateur de brut.
De plus, "le WTI a nettement piqué du nez mardi (en cours de séance), en réaction à la fermeture prolongée de l'oléoduc Pegasus, qui transporte habituellement du brut depuis l'Illinois (nord) jusqu'au Texas (sud)" vers les raffineries du golfe du Mexique, ce qui maintenait mercredi le marché sous pression du fait d'une hausse attendue du stockage de ce pétrole, soulignait David Hufton, analyste du courtier PVM.
En raison de cette fermeture, décidée vendredi après la découverte d'une fuite, "il y a le risque de voir une partie de ce brut détournée vers Cushing", principal terminal pétrolier du pays situé dans l'Oklahoma (sud), ce qui contribuerait à aggraver les problèmes d'engorgement des réserves d'or noir aux États-Unis, ajoutait l'analyste.
Dans ce contexte, le marché a été refroidi mardi soir par des estimations de la fédération professionnelle API, qui a estimé que les stocks de brut aux États-Unis avaient gonflé de 4,7 millions de barils sur la semaine achevée le 29 mars.
Les investisseurs devraient se montrer attentistes avant les chiffres officiels du Département américain de l'Énergie (DoE), publiés mercredi, "qui permettront d'en savoir davantage", mais dans tous les cas, "il faut s'attendre à voir le WTI rester sous pression, étant donné que la fermeture de Pegasus devrait continuer de grossir les stocks américains de brut" à court terme, estimait le cabinet JBC Energy.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,5 million de barils des stocks de brut américains la semaine dernière. Ces réserves étaient la semaine précédente reparties en forte hausse, enregistrant un rebond de 3,3 millions de barils soit cinq fois plus fort qu'attendu.
De leur côté, les stocks d'essence sont attendus en baisse de 500'000 barils et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en recul de 1,1 million de barils alors que les températures restent basses et en dépit de la récente accélération de la cadence des raffineries après une période de maintenance au sortir de l'hiver.
rp
(AWP / 03.04.2013 12h45)