Le brut en petite hausse, freiné par le renforcement du dollar
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 109,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 16 cents à 96,74 dollars, continuant de se maintenir à des niveaux plus vus depuis près de six semaines.
Les prix du brut restaient aidés par le regain d'optimisme sur la vigueur de la demande énergétique aux Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète, après des statistiques hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) jugées encourageantes.
Si le DoE a fait état mercredi d'une forte hausse (de 3,3 millions de barils) des réserves de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, il a également annoncé que les réserves d'essence et de produits distillés, qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage, avaient chuté bien plus que prévu.
"La hausse des stocks de brut est probablement due à un gonflement temporaire des importations, et dans l'ensemble, ces statistiques étaient plus encourageantes qu'inquiétantes", soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM, observant que "le total des stocks pétroliers avait reculé pour la septième semaine consécutive".
De plus, ajoutaient les experts de Commerzbank, la réduction des stocks de distillés "s'explique par une vigoureuse augmentation de la demande de fioul de chauffage", en raison de températures beaucoup plus froides qu'habituellement, un signal positif.
Enfin, la cadence de l'activité des raffineries du pays s'est nettement accélérée. Plusieurs sites ont remis en route des unités fermées pour la traditionnelle période de maintenance hivernale et devraient donc renforcer significativement leur consommation de brut dans les prochaines semaines.
Cependant, les gains des cours du baril restaient extrêmement modérés, dans un marché qui continuait de guetter les développements dans la zone euro, alors que rouvraient les banques à Chypre après 16 jours de fermeture.
Les prix étaient en outre pénalisés par le vif renforcement de la monnaie américaine face à un euro sous pression, toujours ancré jeudi sous le seuil de 1,28 dollar, à des niveaux plus vus depuis plus de quatre mois.
Or ce renchérissement du billet vert rend moins attractifs les achats de brut libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Il reste à voir combien de temps les prix du pétrole pourront résister aux vents contraires, si le dollar continue de s'apprécier et que la fragilité des marchés boursiers persiste", observait-on chez Commerzbank.
rp
(AWP / 28.03.2013 12h30)