Les cours continuent de grimper en Asie (96,75 USD)
Après avoir atteint mercredi un plus haut depuis près de six semaines, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai gagnait jeudi 17 cents, à 96,75 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance prenait 11 cents, à 109,69 dollars.
Les prix du brut accroissent leurs gains "sous l'effet de données économiques relativement solides et une réouverture d'installations" pétrolières aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, a relevé Sanjeev Gupta chez Ernst & Young à Singapour.
Le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état d'une hausse des réserves de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 22 mars, un bond près de cinq fois plus important que prévu par les analystes, mais les réserves de produits distillés, qui comprend le gazole et le fioul de chauffage, ont chuté.
Ces stocks ont reculé de 4,5 millions de barils, bien plus que la baisse de 600.000 barils anticipée par les analystes. Les réserves d'essence ont diminué moins nettement, mais là aussi plus que prévu par les experts.
Par ailleurs plusieurs raffineries ayant remis en route des unités fermées pour la traditionnelle période de maintenance hivernale, elles ont fonctionné en moyenne à 85,7% de leur capacité contre 83,5% la semaine précédente.
La progression du prix du baril était toutefois limitée par la hausse de la monnaie américaine face à l'euro, qui s'est installé mercredi sous la barre des 1,28 dollar pour la première fois depuis novembre en raison des incertitudes persistantes sur la crise chypriote et l'impasse politique en Italie.
Or le renchérissement du billet vert rend moins attractifs les achats de brut libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
L'euro restait ancré jeudi sous le seuil de 1,28 dollar. Vers 02H00 GMT, la monnaie unique européenne cotait 1,2782 dollar, légèrement au-dessus de son niveau enregistré mercredi à 21H00 GMT - 1,2776 dollar.
Pour IG Markets, "l'attention se tourne déjà vers les pays qui pourraient avoir besoin d'un plan de sauvetage", citant la Slovénie, Malte et le Luxembourg. "Le fait qu'il y ait autant de candidats à une aide n'augure rien de bon pour la crise de la dette de la zone qui dure depuis trois ans".
Mercredi, le baril de WTI pour livraison en mai avait gagné 24 cents pour terminer à 96,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le Brent pour livraison en mai également avait terminé à 109,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), gagnant 33 cents par rapport à la clôture de mardi.
jq
(AWP / 28.03.2013 06h21)