Ouverture en baisse à New York, en attendant les stocks de brut aux USA
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai lâchait 20 cents à 96,14 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le cours du pétrole, qui avait grimpé la veille à son plus haut niveau depuis cinq semaines, était entraîné à la baisse par la prévision d'une nouvelle augmentation des réserves de pétrole brut américain.
Ainsi, la fédération API a estimé mardi soir qu'elles avaient enregistré une forte hausse de 3,7 millions de barils la semaine dernière, tandis que les réserves de Cushing, le plus gros terminal pétrolier du pays, se sont à nouveau gonflées après des semaines de repli.
Des estimations jugées de mauvais augure avant les chiffres officiels du Département américain de l'Énergie (DoE) attendus en cours de séance, et considérés comme un baromètre de la demande énergétique du pays.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une progression bien plus modeste, de 700.000 barils seulement, des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 22 mars.
Ces stocks avaient enregistré un recul inattendu la semaine précédente, après avoir gonflé d'environ 23 millions de barils en deux mois, ce qui avait alimenté les inquiétudes sur la surabondance d'or noir aux États-Unis et plombé le cours du WTI.
La hausse de la monnaie américaine face à l'euro participait aussi à la pression sur les prix du baril new-yorkais, le renchérissement du billet vert rendant moins attractifs les achats de brut libellés en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
Le marché "est très influencé en ce moment par le facteur monétaire", a remarqué Bill Baruch, de iiTrader.com. "Si le dollar ne parvient pas à maintenir son avancée et rechute, alors le pétrole reprendra probablement sa progression. Mais si le dollar continue de grimper, alors le brut restera sous forte pression".
Cette faiblesse de la monnaie européenne était nourrie par les incertitudes persistantes sur la crise chypriote et l'impasse politique en Italie depuis les élections de fin février.
"Une salve de données économiques négatives en provenance d'Europe, depuis la confirmation du recul du PIB au Royaume-Uni et en France, à la baisse de l'indice de confiance en zone euro ou aux faibles ventes de détails en Espagne et en Italie" contribuait aussi aux craintes des investisseurs sur la solidité de l'économie de la zone euro, a remarqué Matt SMith, de Schneider Electric.
jq
(AWP / 27.03.2013 14h59)