Le brut en légère hausse, dans un marché indécis agité par Chypre
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 108,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 68 cents à 95,49 dollars.
"Le pétrole parvient tant bien que mal à se maintenir, malgré la correction des marchés boursiers lundi", qui avaient nettement limité pendant un temps les gains des prix du brut avant que ceux-ci ne se ressaisissent en fin de séance, observaient dans une note les analystes de Saxo Banque.
Les investisseurs avaient notamment été refroidis lundi par des déclarations du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui semblait accréditer l'idée que les conditions du plan de sauvetage de Chypre, qui impliquent une ponction importante d'une partie des dépôts bancaires, pourraient être réitérées ailleurs dans la zone euro.
"Ces propos ont provoqué une débâcle sur les marchés, et fait plonger l'euro" à son plus bas niveau depuis cinq mois, rappelait Tamas Vargan analyste du courtier PVM. Or, l'euro peinait toujours à se reprendre mardi, malgré un démenti de M. Dijsselbloem, qui a réaffirmé que Chypre restait un "cas unique".
"Cet affaiblissement de l'euro (et donc le renforcement du dollar) maintient les prix des matières premières sous pression", en rendant moins attractifs les achats de ces dernières, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises, poursuivait M. Varga.
En revanche, notait-il, le WTI échangé à New York résiste mieux que le Brent londonien, notamment en raison du "soutien apporté par la fermeture par Shell de l'oléoduc desservant (le champ d'hydrocarbures) Eugene Island" dans le golfe du Mexique après une fuite découverte durant le week-end.
Par ailleurs, l'activité des raffineries américaines continuait de se reprendre après une traditionnelle période de maintenance au sortir de l'hiver, ce qui devrait doper dans les prochaines semaines la demande de brut aux Etats-Unis (premier pays consommateur de la planète) - un facteur également de nature à revigorer le WTI.
rp
(AWP / 26.03.2013 13h00)