Le brut en hausse à New York, espère une issue à la crise chypriote
Vers 13H05 GMT/14h05 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai gagnait 31 cents à 92,76 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché espère qu'une solution positive à la crise chypriote soit trouvée dans la journée, et que (l'île) présente un nouveau plan pour pouvoir bénéficier de l'aide européenne et internationale, ce qui stimule la bonne humeur des courtiers et soutient les cours du brut", a expliqué Matt Smith, de Schneider Electric.
Nicosie cherche à éviter coûte que coûte la faillite de ses banques grâce à un plan censé lui apporter les milliards d'euros d'efforts que l'Europe exige en contrepartie de son aide, mais les contours de ce plan --sur lequel le Parlement chypriote doit se prononcer vendredi-- restent flous.
A l'issue d'une nouvelle réunion téléphonique de ses ministres des Finances jeudi soir, la zone euro s'est dite prête à discuter d'une nouvelle proposition de Nicosie mais le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s'est d'ores et déjà montré sceptique sur la qualité de ce plan.
De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a lancé un compte à rebours en annonçant qu'elle couperait en début de semaine prochaine le robinet des liquidités aux banques chypriotes, à moins d'un accord acceptable entre Nicosie et ses bailleurs de fonds.
"Il est probable que Chypre finisse par accepter une solution comprenant finalement une forme de taxe sur les dépôts bancaires sous une forme ou une autre", a estimé de son côté Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Dans ce contexte, la nouvelle "décevante" d'une baisse en mars pour la première fois depuis cinq mois de l'indice Ifo, principal baromètre de la confiance des entrepreneurs allemands, passait au second plan sur les marchés américains.
"Nous sommes vraiment concentrés avant tout sur les derniers développements à Chypre", a poursuivi Matt Smith.
En effet, si un terme n'y est pas mis rapidement, cette crise "pourrait potentiellement s'aggraver et se propager dans d'autres pays périphériques de la zone euro, comme l'Italie ou l'Espagne, ce qui affecterait l'économie de la région et présenterait un risque pour la demande en brut dans la région", a-t-il noté.
rp
(AWP / 22.03.2013 14h31)