En hausse, porté par un dollar affaibli et un bon indicateur américain
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai (devenu vendredi le contrat de référence) valait 109,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 94 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril prenait 45 cents à 93,48 dollars.
La légère dépréciation du dollar "a ouvert la voie à un rebond des prix du brut", notait Tamas Varga, analyste de PVM.
Le billet vert s'était nettement apprécié depuis la publication vendredi dernier de chiffres de l'emploi aux États-Unis pour février bien meilleurs que prévu.
L'appréciation du billet vert renchérit les achats de brut, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Depuis jeudi, et un plus haut en trois mois du dollar face à l'euro, les investisseurs engrangeaient quelques bénéfices sur le billet vert.
De plus, "même si la tendance est encourageante, le taux de chômage se situe toujours autour de 7,7% alors que (le président de la Réserve fédérale américaine, Fed) Ben Bernanke a dit que la fin des rachats d'actifs (de l'institution) ne pourraient être envisagés que lorsque le chômage tombera à 6,5%", expliquait M. Varga.
La poursuite des mesures de la Fed a deux effets positifs pour le pétrole: ces mesures se traduisent par des injections de liquidités qui à la fois stimulent les achats de matières premières et diluent la valeur du billet vert.
Les cours de l'or noir étaient également aidés par le rebond plus fort que prévu de la production industrielle aux États-Unis en février, le seul indicateur "vraiment important pour le brut" dans une séance marquée par la publications de chiffres américains décevants, notait Fawad Razaqzada, analyste de GFT Markets.
Ainsi les investisseurs ont fait peu de cas de la chute inattendue du moral des ménages américains selon l'indice de confiance des consommateurs américains de mars publié vendredi par l'Université du Michigan.
Par ailleurs, les investisseurs surveillaient toujours le Moyen-Orient, alors que les risques de perturbations sur les exportations d'or noir de la région restaient élevés du fait notamment de spéculations sur de nouvelles sanctions occidentales contre l'Iran, soupçonné de développer un programme nucléaire à visée militaire, notaient des analystes.
ds
(AWP / 15.03.2013 18h31)