Le brut monte, aidé par un accès de faiblesse du dollar
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance prenait 24 cents à 92,76 dollars.
"La baisse surprise des nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux États-Unis (la semaine dernière) a fourni du soutien aux prix du brut à New York, tandis que ceux du Brent se reprenaient après être tombés mercredi à leur plus bas niveau depuis trois mois", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Ces chiffres alimentaient l'optimisme des investisseurs sur la vigueur de la reprise économique des États-Unis, première économie mondiale et plus gros consommateur d'or noir au monde.
Les investisseurs profitaient également d'un accès de faiblesse du billet vert, pénalisé notamment par des prises de bénéfices, pour effectuer quelques achats à bon compte.
En effet, la baisse du billet vert rend plus intéressant les achats d'or noir, libellé en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais le rebond des cours restait limité dans un contexte d'inquiétudes sur la demande mondiale de brut au lendemain de la révision à la baisse des prévisions de demande pétrolière mondiale pour 2013 par l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"L'agence a mis en avant le fait que la confiance économique chinoise ne s'améliore pas, que l'emploi européen continue de décevoir, ce qui implique que les prix élevés du pétrole continuent de peser sur la reprise économique mondiale", relevaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy, pointant vers une possible nouvelle révision à la baisse dans les mois à venir.
De plus, les cours de l'or noir à New York subissaient toujours une certaine pression de la hausse plus forte qu'attendu des réserves de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 8 mars, selon des chiffres diffusés mercredi.
Pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, "les stocks de brut des États-Unis sont considérables pour la saison ce qui implique que (...) le pays va devoir d'ici l'été soit faire tourner beaucoup plus ses raffineries pour transformer le brut et/ou réduire ses importations".
En outre, le renchérissement du dollar depuis la fin de semaine dernière continuait de peser sur le marché du pétrole. En effet, l'appréciation du billet vert rend moins intéressants les achats d'or noir, libellé en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
rp
(AWP / 14.03.2013 18h45)