Le brut cherche une direction, le marché scrute les États-Unis
Vers 11H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,59 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 6 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 22 cents à 92,76 USD.
Le marché restait porté par un regain d'optimisme sur la vigueur de la reprise économique américaine, et les perspectives de la demande énergétique du pays, plus gros consommateur d'or noir au monde, alimenté par de bons chiffres de l'emploi aux États-Unis en février publiés vendredi.
Les chiffres des ventes de détail aux États-Unis en février "sont attendus en légère hausse alors la moindre faiblesse dans la consommation risque d'être mal reçue par le marché", prévenait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
Pour Tamas Varga, analyste du cabinet PVM, "les cours du brut pourraient grimper" si le Département américain de l'Énergie (DoE) "confirme les chiffres de (l'association professionnelle) API sur les stocks de brut des États-Unis", qui ont montré un recul des réserves de brut, d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le rapport officiel du DoE devrait faire état pour la semaine achevée le 8 mars d'une hausse de 2,4 mio de barils des stocks de brut tandis que les réserves d'essence devraient avoir baissé de 1,5 mio de barils et celle de produits distillés reculé de 1,7 mio de barils
Le Brent était de son côté sous pression du fait d'inquiétudes sur la consommation mondiale de brut alimentées mercredi par la révision en légère baisse des prévisions de demande mondiale en 2013, à 90,6 mio de barils par jour (mbj) soit 60'000 barils de moins qu'en février.
La veille, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait laissé inchangée sa prévision de croissance de la demande pour 2013, à 89,67 mbj, mais le cartel "identifie des risques à la baisse dans la situation en zone euro et les menaces de coupes budgétaires aux États-Unis, ce qui pourrait présager de révisions en baisse à venir" de ses chiffres, soulignaient les analystes de Commerzbank.
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(AWP / 13.03.2013 13h15)