Le brut cherche une direction dans un marché sans grand volume
Vers 17H00 GMT (18H00 GMT HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance se reprenait légèrement, gagnant 87 cents à 92,93 dollars.
Les cours s'étaient repliés lundi dans un marché pénalisé par des indicateurs macroéconomiques chinois décevants et par un dollar revigoré en fin de semaine dernière par des chiffres de l'emploi aux États-Unis bien meilleurs qu'attendu.
Mardi, les investisseurs effectuaient des achats de brut "sur fond d'optimisme sur le fait que la reprise économique prend de la vigueur aux États-Unis", commentait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
Les investisseurs cherchaient également une direction dans les mouvements du billet vert, en légère hausse mais dont le rebond s'étiolait mardi.
Un renforcement du billet vert rend moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, pour Fawad Razaqzada, "les ventes de détail (américaines) attendues mercredi devraient fournir une direction au marché car les espoirs sur la reprise (de la première économie mondiale) reposent sur une croissance de la consommation en plus de l'expansion continue observée sur le marché du travail".
Les cours du brut sont tout de même pris entre deux feux. D'un côté, une reprise économique robuste soutient les cours car elle implique un regain de consommation.
Mais de l'autre elle pèse sur les prix car elle alimente les craintes de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) mettre un terme plus tôt que prévu à ses mesures de soutien à l'économie, des mesures qui stimulent les achats de matières premières par l'injection de liquidités dans le système financier américain et par le fait que ces injections diluent la valeur du billet vert.
La prudence était de plus de mise à la veille de la publication du rapport du Département américain de l'Énergie (DoE) sur les réserves hebdomadaires de pétrole.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut devraient avoir grimpé de 2,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 8 mars, tandis que les réserves d'essence devraient avoir baissé de 1,5 million de barils et celle de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) reculé de 1,7 million de barils.
Les investisseurs faisaient peu de cas du maintien mardi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de sa prévision de demande mondiale de pétrole brut en 2013, qui sera soutenue par la Chine et le Moyen-Orient.
Le cartel, qui pompe environ 35% du pétrole mondial, table sur une demande de 89,67 millions de barils par jour (mbj) cette année, quasi inchangée comparé à sa prévision d'il y a un mois, et qui correspond à une hausse de la demande de 0,84 mbj comparé à 2012.
Mais ce rapport mensuel a tout de même mis le cours du Brent sous pression, car il a fait état d'une hausse de la production du cartel à son niveau le plus élevé depuis novembre, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
rp
(AWP / 12.03.2013 18h30)