Le brut en léger repli à New York après l'offre de médiation de Chavez
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril a terminé à 101,91 dollars, en recul de 32 cents par rapport à la veille.
Il n'a effacé qu'une partie très modeste de ses gains des deux séances précédentes, qui s'élèvent à plus de cinq dollars.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 1,56 dollar à 114,79 dollars.
"Des informations faisant état d'un plan de paix pour la Libye ont mis la pression sur les cours", ont relevé les analystes de Commerzbank.
M. Chavez avait proposé de créer une mission internationale de paix formée par plusieurs pays amis qui puisse faire office de médiateur entre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et les insurgés. La Ligue arabe a dit "étudier" cette offre, mais en fin de séance on apprenait qu'elle était catégoriquement rejetée par l'opposition libyenne.
"Le marché semble prendre l'annonce de médiation d'Hugo Chavez comme un signe positif d'apaisement, ce qui est étrange", a commenté Matt Smith, de Summit Energy.
"Ce sont quelques prises de bénéfices, mais le marché reste très nerveux et va probablement repartir à la hausse dès qu'on aura de nouveaux événements négatifs", a-t-il prévenu.
Sur le terrain, les rebelles libyens ont essuyé jeudi une frappe aérienne de l'armée à Brega, un important site pétrolier situé dans l'Est de la Libye.
Face à la poursuite des violences, le président américain a affirmé que les Etats-Unis examinaient "toutes les options", qu'elles soient "militaires ou non militaires".
Selon le directeur de la compagnie nationale pétrolière, Choukri Ghanem, de facto ministre du Pétrole, la production d'or noir du pays a diminué de moitié avec la crise politique.
Mais le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Timothy Geithner, a souligné de son côté que les producteurs de pétrole disposaient d'une marge "considérable" pour assurer un approvisionnement normal du marché. Il a évoqué les importantes capacités de production inutilisées, ainsi que l'abondance des stocks des grands pays consommateur.
Pour les analystes de JPMorgan cependant, "il reste possible de voir d'autres révoltes dans d'autres pays accentuer les tensions dans la région".
rp
(AWP/04 mars 2011 06h20)