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Le marché hésite, sans grand élan et empreint de prudence

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole hésitaient jeudi en cours d'échanges européens, fluctuant dans une fourchette étroite, dans un marché prudent, toujours pénalisé par les incertitudes autour de l'impasse politique en Italie et par la crainte de coupes budgétaires automatiques aux Etats-Unis.

Vers 11h15 GMT (12h15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 111,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de mercredi. Il avait glissé mercredi à 111,65 dollars, son plus bas niveau depuis un mois.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 27 cents à 92,49 dollars.

Alors que les places boursières semblent s'être quelque peu remises du choc des élections en Italie, qui ont abouti à un Parlement divisé, on peut difficilement dire la même chose pour les prix du pétrole qui restaient sous pression jeudi, observaient les analystes de Commerzbank.

L'incertitude en Italie s'est accrue mercredi, le mouvement protestataire de l'ex-humoriste Beppe Grillo refusant de s'entendre avec la gauche de Pier Luigi Bersani, qui a remporté la majorité à la Chambre des députés mais pas au Sénat, alimentant les craintes d'une impasse politique remettant en cause les réformes économiques du pays.

Les courtiers restaient par ailleurs réservés à la veille de la mise en oeuvre automatique de coupes massives dans les dépenses des Etats-Unis, si les parties républicain et démocrate ne parviennent pas à s'accorder d'ici là sur le budget du pays -- ce qui pourrait enrayer la reprise économique du pays, premier consommateur de brut.

Le cours du WTI à New York avait cependant résisté un peu mieux que le Brent jeudi, les marchés américains ayant été nettement revigorés par la réaffirmation par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke du cap ultra-accommodant de sa politique monétaire de soutien à l'économie, ainsi que par des indicateurs encourageants aux Etats-Unis, rappelait David Hufton, du courtier PVM.

Ainsi, les promesses de ventes de logements ont atteint en janvier leur niveau le plus élevé en près de trois ans, les commandes de biens durables (hors transport) ont progressé, et le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état d'une hausse moins forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 22 février -- traduisant une demande plus solide qu'attendu.

Le marché continuait par ailleurs de digérer les conclusions des premières négociations, mardi et mercredi, en huit mois entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sur le programme nucléaire de Téhéran, soupçonné par les Occidentaux d'avoir des visées militaires.

L'Iran a qualifié les discussions de +positives+, et les différentes parties se sont mises d'accord pour reprendre leurs pourparlers mi-mars, notait M. Hufton.

Mais en réalité, il n'avait aucun résultat tangible à annoncer (...) et le seul résultat concret (de la reprise des négociations) est un accord pour une nouvelle rencontre (préparatoire) en mars en Turquie suivie d'une nouvelle réunion en avril, tempérait-il.

De fait, signe des tensions encore vives autour du dossier nucléaire iranien, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé mercredi la communauté internationale à mettre en garde l'Iran contre une action militaire s'il poursuivait son programme nucléaire controversé, et un projet d'élargissement des sanctions contre Téhéran a été déposé le même jour au Congrès américain.

jq



(AWP / 28.02.2013 12h53)


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