Le brut finit en légère hausse à New York dans un marché prudent
(reprise de la veille)
New York - Les prix du pétrole à New York ont terminé en légère hausse une séance hésitante mercredi, alors que les stocks de brut ont continué à augmenter aux Etats-Unis, mais moins que prévu, et que la situation politique en Italie reste incertaine.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril a avancé de 13 cents pour clôturer à 92,76 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a de son côté terminé en baisse de 84 cents par rapport à la clôture de la veille, à 111,92 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le marché new-yorkais est resté proche de l'équilibre car "toutes les informations du jour sont apparues mitigées", selon Michael Lynch, de Strategic Energy and Economic Research.
Ainsi, les stocks de brut aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, ont continué à gonfler de 1,1 million de barils lors de la semaine achevée le 22 février, selon le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie sur les réserves de pétrole. Mais cette hausse est deux fois moins forte qu'attendu par les analystes.
Les réserves d'essence se sont, elles, affichées en baisse de 1,9 million de barils, à 228,5 millions de barils, soit une diminution plus forte que prévu.
En revanche, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés en période hivernale, ont enregistré une hausse surprise de 600'000 barils.
Les investisseurs sont aussi restés prudents face à l'impasse politique en Italie, où des élections dimanche et lundi n'ont pas permis de dégager de majorité claire.
L'incertitude s'est accrue mercredi, le mouvement protestataire de l'ex-humoriste Beppe Grillo semblant refuser toute entente avec la gauche de Pier Luigi Bersani, qui a remporté la majorité à la Chambre mais pas au Sénat.
Les courtiers restaient par ailleurs réservés à deux jours de la mise en oeuvre automatique de coupes massives dans les dépenses des Etats-Unis si le Congrès américain ne parvient pas à un accord sur une autre solution d'ici là, selon M. Lynch.
Le prix du baril était toutefois aidé par quelques bons indicateurs américains, de bon augure pour la demande énergétique aux Etats-Unis.
Les promesses de ventes de logements ont notamment atteint en janvier leur niveau le plus élevé en près de trois ans et les commandes de biens durables (hors transport) ont progressé.
Autre élément surveillé par les courtiers pendant la séance: à l'issue d'une deuxième journée de négociations entre les grandes puissances et l'Iran sur le programme nucléaire de Téhéran, les parties se sont accordées sur de nouvelles discussions à partir de la mi-mars.
Si ces pourparlers aboutissaient, les sanctions imposées par les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne à l'encontre notamment des exportations de brut de l'Iran, important producteur de pétrole, pourraient être allégées.
rp
(AWP / 28.02.2013 06h21)