En repli, le marché attend la Fed et les stocks américains
Vers 17H00 (18H00 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, valait 115,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,57 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour l'échéance de mars, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 1,97 dollar par rapport à la clôture de mardi, à 94,69 dollars.
"Les volumes d'échanges restent très modérés, même après le retour depuis mardi sur le marché des investisseurs américains, qui étaient absents lundi à l'occasion d'un jour férié" aux Etats-Unis, observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
La prudence des opérateurs continuait d'être entretenue par les incertitudes politiques dans la zone euro, avant des élections législatives en Italie, et par des craintes que la récente montée des cours finisse par enrayer la demande mondiale d'or noir, comme le redoute l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
Par ailleurs, "le Brent continue de pâtir d'un léger reflux des tensions géopolitiques" au Moyen-Orient, alors que l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine et Allemagne) reprennent leurs négociations sur le programme nucléaire controversé de Téhéran le 26 février après plus de huit mois d'interruption, soulignait M. Kryuchenkov.
Selon M. Kryuchenkov, les investisseurs devraient de surcroît se montrer réservés jusqu'à la publication des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE), repoussée exceptionnellement à jeudi contre mercredi d'habitude en raison du lundi férié aux Etats-Unis.
D'après les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 2,2 millions de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 15 février.
Ces stocks avaient déjà gonflé de près de 12 millions de barils sur les quatre semaines précédentes, alimentant les craintes du marché sur la vigueur de la demande énergétique du pays, premier pays consommateur de brut de la planète.
Les réserves d'essence sont quant à elles attendues en baisse de 800.000 barils, et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en recul de 1,5 million de barils.
Enfin, le marché attendait la diffusion mercredi des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed).
"Les courtiers sont un peu réticents à l'idée de s'engager par de gros paris (à la hausse) sur le marché, considérant ce qui s'était passé la dernière fois, début janvier, lors de la diffusion des dernières minutes", notait Robert Yawger, de Mizuho Securities.
En effet, début janvier, les minutes avaient laissé transparaître une inquiétude des banquiers centraux quant à l'impact à long terme du programme de rachats d'actifs, ce que le marché avait interprété comme la possibilité que ce programme connaisse une fin anticipée.
Or, ces injections de liquidités de la Fed destinées à aider l'économie, contribuent également à stimuler les investissements dans les matières premières, et à diluer la valeur du dollar -- ce qui contribue à rendre plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
ds
(AWP / 20.02.2013 18h40)