Le brut continue son repli, dans un marché sans grand élan
Vers 17H00 (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, valait 116,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 45 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour l'échéance de mars, dont c'est l'avant-dernier jour de cotation, perdait 10 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 95,76 dollars.
Alors que les cours du baril étaient restés quasi-inchangés lundi dans un volume d'échanges extrêmement modéré, en l'absence de nombreux investisseurs pour cause de jour férié aux Etats-Unis, les échanges restaient "peu animés" mardi faute d'indicateurs économiques majeurs, soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Refroidi vendredi par une baisse surprise de la production industrielle américaine en janvier, qui avait alimenté en fin de semaine dernière un net mouvement de prises de bénéfices, le marché restait empreint de prudence mardi, suspendu notamment aux incertitudes politiques dans la zone euro.
"Les incertitudes sur l'issue des élections législatives en Italie cette semaine", qui devrait déterminer le sort des réformes économiques en cours dans le pays, "incite les investisseurs à la prudence et cela pèse sur les prix", observaient les analystes de Commerzbank.
Par ailleurs, le chef économiste de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) Fatih Birol "a averti lundi que les prix élevés du pétrole pourraient pénaliser l'économie mondiale", et par conséquent miner les perspectives de la demande énergétique, relevaient les experts de Commerzbank.
"Le niveau actuel des prix représente un problème majeur pour la reprise économique mondiale, et particulièrement en Europe -- le maillon faible de l'économie à l'échelle de la planète à l'heure actuelle", a indiqué M. Birol, dans des propos rapportés par l'agence Dow Jones Newswires.
Dans ce contexte, la publication mardi d'une progression plus forte qu'attendu en février de l'indice de confiance ZEW des milieux financiers allemands n'est pas parvenu à revigorer les cours du pétrole.
Enfin, "les opérateurs chinois délaissaient" les actifs risqués, tels que les actions et le pétrole, "car, tout juste rentrés de leurs congés du Nouvel an au début de cette semaine, ils redoutent d'éventuelles mesures des autorités centrales en Chine pour juguler l'inflation des prix de l'immobilier", qui pourraient freiner l'activité économique du pays, deuxième consommateur de brut de la planète, soulignait Addison Armstrong, analyste du courtier Tradition Energy.
rp
(AWP / 19.02.2013 18h32)