L'Arabie saoudite peut compenser tout manque de pétrole libyen (AIE)
L'Arabie saoudite "peut compenser n'importe quel manque. Même si la Libye arrête totalement ses exportations (...) l'Arabie peut compenser ou assurer un complément face à la demande en pétrole", a dit M. Tanaki aux journalistes.
Une révolte populaire contre l'homme fort libyen Mouammar Kadhafi a réellement arrêté la production pétrolière de la Libye, qui se chiffre en temps normal à environ 1,6 million de barils par jour (mbj).
Environ 85% de cette production étaient destinés à l'Europe, selon l'AIE.
L'Arabie saoudite, plus grand producteur de l'OPEP, s'était engagée lundi à "assurer la stabilité du marché".
"La situation actuelle est différente de celle de 2008 où le prix (du baril) a atteint 147 dollars, parce que nous disposons de capacités de production (supplémentaires) dans des pays comme l'Arabie saoudite", a précisé M. Tanaki.
"Nous ne devons pas nous inquiéter outre mesure pour ce qui concerne les approvisionnements", a-t-il ajouté.
Le chef d'AIE a cependant exprimé ses inquiétudes quant au prix du pétrole, qui tourne autour des 100 dollars/baril (72 euros) sur des marchés déstabilisés par la vague de soulèvements populaires dans les pays producteurs de brut.
"Nous sommes préoccupés par ce qui se passe en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La perspective d'arrêt (de la production dans ces pays) rend les marchés très inquiets", a reconnu le chef d'AIE.
M. Tanaki a averti que la reprise économique mondiale puisse être entravée -- particulièrement dans des économies émergentes -- si le prix actuel du brut persiste tout au long de 2011.
"Si le prix de 100 dollars persiste jusqu'à la fin de l'année, cela rendra la reprise économique plus difficile, particulièrement pour les économies émergentes", a-t-il dit.
Les cours du pétrole hésitaient mercredi en cours d'échanges européens, en petite hausse à New York mais se repliant à Londres, sur un marché suspendu aux tensions croissantes au Moyen-Orient
jq
(AWP/02 mars 2011 15h01)