Le brut ouvre en hausse à New York, ragaillardi par l'emploi américain
Vers 14H10 GMT/15h10 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars avançait de 39 cents à 97,40 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix de l'or noir, qui avaient évolué en légère baisse avant l'ouverture, "ont repris du terrain après la sortie des chiffres des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, qui sont ressortis bien meilleurs que prévu", a remarqué Matt Smith, de Schneider Electric.
En effet, pour la deuxième semaine consécutive, ces nouvelles inscriptions ont reculé, le département du Travail recensant un dépôt de 341'000 demandes allocations de chômage du 3 au 9 février, soit bien moins que les 365'000 nouveaux chômeurs attendus.
"Cela veut dire qu'un peu plus de gens que prévu partent au travail le matin, que plus de gens vont conduire pour aller au travail, c'est un bon chiffre" pour les perspectives de demande pétrolière dans le pays, a analysé M. Smith.
Les courtiers avaient été échaudés dans la matinée par des mauvais chiffres du PIB en Europe, ce qui avait maintenu jusque-là les cours légèrement dans le rouge.
La zone euro s'est enfoncée dans la récession au quatrième trimestre 2012, avec un Produit intérieur brut qui s'est replié de 0,6%, contre -0,4% attendu. En Allemagne le PIB a reculé de 0,6% soit plus que prévu (0,5% attendu) et en France le PIB s'est replié de 0,3% contre une prévision de 0,2%.
Sur le front de la demande toujours, le marché était pénalisé par un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié mercredi, dévoilant un abaissement de 90'000 barils par jour des prévisions de l'institution pour la demande mondiale de brut en 2013 en raison "de conditions macroéconomiques médiocres".
Dans ce contexte, le marché avait ignoré les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) diffusés mercredi, faisant état d'une hausse quatre fois moins forte qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière et d'un recul beaucoup plus net que prévu des stocks d'essence et des produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
De tels chiffres peuvent être considérés comme un signal de bon augure pour la demande énergétique aux Etats-Unis, le premier pays consommateur de brut de la planète.
rp
(AWP / 14.02.2013 15h35)