Le brut monte, aidé par la Corée du Nord et un rapport de l'Opep
Vers 17H00 (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 118,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 36 cents à 97,39 dollars.
Les volumes d'échanges sur les marchés pétroliers se sont un peu "renforcés" mardi alors que certains courtiers asiatiques faisaient leur "retour" après un week-end prolongé en raison des célébrations du Nouvel an lunaire, soulignait Addison Armstrong, analyste de Tradition Energy.
La Corée du Nord a confirmé avoir procédé mardi à un troisième essai nucléaire, "avec succès", et a utilisé cette fois un engin miniaturisé, une opération qu'elle a présentée comme une réponse à "l'hostilité" des Etats-Unis.
Or, "si la Corée du Nord consomme une quantité négligeable de brut, cet opération contribue à instiller de l'instabilité dans la région du monde où la croissance de la demande en pétrole est la plus robuste", du fait notamment de la proximité de la Chine, le deuxième consommateur mondial de pétrole, commentaient les analystes de JBC Energy.
Par ailleurs, les opérateurs ont été quelque peu rassérénés "après la publication par l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) d'une révision en hausse de la quantité de brut qu'elle devra produire en 2013 pour répondre à la demande mondiale", soulignait M. Armstrong.
Le cartel, qui pompe environ 35% du pétrole mondial, s'est appuyé sur "les signes d'une reprise économique mondiale" et un hiver particulièrement rigoureux dans certaines régions pour adapter ses prévisions et attend désormais une demande mondiale de 89,68 millions de barils par jour (mbj) de brut cette année, contre 89,55 mbj il y a un mois.
Enfin, les cours du baril "ont aussi été aidés par un affaiblissement du dollar" après un communiqué des pays du G7 réitérant qu'ils ne fixeraient pas d'objectifs de taux de changes, et la dépréciation du billet vert contribuait à rendre plus attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les détenteurs d'autres devises, notait M. Armstrong.
Le Brent a cependant tempéré ses gains en fin d'échanges européens, dans un marché faisant toujours preuve de prudence, avant un discours du président américain Barack Obama sur l'état de l'Union, où il devrait argumenter en faveur de mesures de relance.
Les opérateurs seront par ailleurs attentifs mercredi aux chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis, considérés comme un baromètre de la demande du premier pays consommateur de brut.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 2,4 millions de barils des stocks de brut sur la semaine terminée le 8 février, ainsi que d'un recul de 400.000 barils des stocks d'essence.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés durant la période hivernale, sont quant à eux attendus en baisse de 2 millions de barils.
rp
(AWP / 12.02.2013 18h30)