Le brut finit en hausse à New York, rattrapant son retard sur le Brent
(reprise de la veille)
New York - Les cours du pétrole coté à New York ont nettement avancé lundi, profitant de la volonté des investisseurs de mettre un frein à l'écart grandissant avec le prix du brut échangé à Londres et de l'affaiblissement du dollar.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a terminé à 97,03 dollars, gagnant 1,31 dollar par rapport à vendredi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a terminé à 118,13 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 77 cents par rapport à la clôture de vendredi.
La remontée du pétrole américain "est en grande partie due au fait que le WTI essaye de rattraper le Brent, qui l'a largement dépassé la semaine dernière", selon Bart Melek, de TS Securities, pour qui "l'écart entre les deux cours s'est trop emballé la semaine dernière".
Le Brent s'est hissé vendredi à 119,17 dollars, un sommet depuis début mai 2012.
Le WTI a de son côté pâti du regain des craintes des investisseurs quand à l'abondance des stocks d'or noir aux Etats-Unis, alors que les réserves américaines ont déjà gonflé de près de 12 millions de barils ces trois dernières semaines.
Elles étaient alimentées par les problèmes affectant un oléoduc important dans le pays et le début de travaux de maintenance dans plusieurs raffineries.
Aussi "les courtiers ont commencé à se demander si la différence de prix entre le Brent et le WTI n'avait pas atteint un niveau insoutenable" sur le long terme et ont recommencé à acheter du brut américain, a remarqué Tim Evans, de Citi.
Dans des volumes d'échanges modérés en raison de la fermeture de nombreuses places asiatiques à l'occasion du Nouvel an lunaire, le rebond du WTI a de plus été dopé par la dépréciation du dollar face à l'euro, qui contribuait à rendre plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine.
Le président de la Banque centrale allemande (Bundesbank) Jens Weidmann a en effet estimé lundi que la monnaie unique européenne n'était pas surévaluée, des propos qui ont rassuré les cambistes et renforcé la monnaie unique.
Par ailleurs, les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient continuaient de préoccuper les investisseurs, toujours suspendus au dossier iranien, après le refus opposé par le guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, à l'offre américaine de négociations directes sur le programme nucléaire controversé de Téhéran.
rp
(AWP / 12.02.2013 06h21)