Le brut tente de remonter, les incertitudes en zone euro pèsent toujours
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 116,00 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de lundi. Il s'était hissé vendredi à 117,07 dollars, un sommet depuis mi-septembre.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 36 cents à 96,53 dollars.
Les cours du baril se ressaisissaient quelque peu après avoir fléchi lundi de 1,60 dollar à New York et de 1,16 dollar à Londres.
"Après les fortes hausses (des prix) en janvier, une correction à la baisse du marché était inévitable", soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM, pour qui un regain d'inquiétude sur la zone euro lundi a pu inciter des investisseurs à engranger quelques bénéfices.
En Espagne, le chef du gouvernement Mariano Rajoy est éclaboussé par un vaste scandale de corruption et qui conduit l'opposition socialiste à réclamer son départ, tandis qu'en Italie, l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi remonte dans les sondages à l'approche des législatives des 24 et 25 février, avivant les craintes de voir programme de réformes en cours dans le pays marquer le pas.
"Ce sont clairement de bonnes raisons de faire preuve de prudence sur l'euro", qui a fléchi face au dollar, et "pour se détourner des actifs jugés risqués", comme les matières premières, soulignait M. Varga.
Le renchérissement du billet vert face à un euro sous pression avait contribué lundi à tirer vers le bas les prix du brut, en rendant moins attractifs les achats de pétrole pour les détenteurs d'autres devises.
Cependant, même si les investisseurs restaient sur leurs gardes mardi, "un mouvement de repli prolongé des cours" est "peu probable", estimaient les analystes de Commerzbank, pointant les risques persistants sur l'offre -- alimentés par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient --, et la récente amélioration des perspectives économiques mondiales.
"Derrière les difficultés de l'économie de la zone euro et des chiffres élevés du chômage américain, les indicateurs aux Etats-Unis et en Chine (sur l'activité manufacturière) suggèrent que la reprise économique" dans ces pays, les deux principaux consommateurs de brut du monde, "se conforte", jugeait M. Varga.
Ainsi, "les opérateurs ont probablement raison" de s'attendre à voir les prix du brut et les places boursières continuer de grimper dans les prochains mois, "même s'il faut se préparer à d'autres accès de faiblesse des marchés comme ce qu'on a observé lundi", soulignait-il.
fah
(AWP / 05.02.2013 12h39)