Le brut en baisse à New York après les chiffres sur l'emploi américain
Vers 14H25 GMT (15h25 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars perdait 86 cents à 96,63 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) alors que son prix s'affichait dans le vert en tout début de séance.
Les embauches ont nettement ralenti en janvier aux Etats-Unis où le taux de chômage a augmenté pour la première fois depuis octobre.
L'économie américaine a créé officiellement 157'000 emplois de plus qu'elle n'en détruisait ce mois-là, soit bien moins qu'en décembre et moins que ce qu'attendaient les analystes.
Mais la réaction initiale des courtiers à la publication de ces chiffres a été plutôt positive, car le recul de janvier "a été compensé par une importante révisions à la hausse des chiffres des mois précédents", selon Matt Smith de Schneider Electric.
Le marché digérait par ailleurs des signaux contradictoires en provenance de Chine, deuxième consommateur mondial de brut, où l'expansion de l'activité manufacturière a légèrement ralenti en janvier, selon le gouvernement, alors que la banque HSBC a au contraire mesuré la plus forte hausse de cet indicateur depuis deux ans.
Les investisseurs se préparent aussi "à l'entrée dans une nouvelle saison de maintenance des raffineries américaines", ce qui fait pression sur les prix des produits pétroliers, selon Phil Flynn, de Price Futures Group.
Et ils s'inquiètent toujours des problèmes techniques auxquels est confronté l'opérateur de l'oléoduc Seaway, qui transporte le brut stocké à Cushing, principal terminal pétrolier des Etats-Unis (dans l'Oklahoma, sud), vers les complexes de raffineries de la côte du Golfe du Mexique, a ajouté M. Flynn.
Le groupe Enterprise Products a indiqué jeudi que les difficultés sur cette canalisation allaient persister une bonne partie de l'année, "ce qui ne va pas permettre aux réserves qui se sont accumulés à Cushing ces derniers mois de baisser", a expliqué l'expert.
M. Flynn s'étonnait toutefois du recul du prix du WTI au vu de la montée des tensions géopolitiques affectant la région du Moyen-Orient, qui faisaient grimper le prix du baril de Brent coté à Londres.
fah
(AWP / 01.02.2013 15h54)