Le brut hésite, dans un marché prudent avant l'emploi aux Etats-Unis
Vers 11H20 GMT (12H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 115,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 8 cents par rapport à la clôture de jeudi, limitant ses gains après s'être hissé à 115,93 dollars, un sommet depuis la mi-octobre.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait 25 cents à 97,24 dollars.
Les cours du baril restaient cantonnés dans une fourchette étroite, après avoir connu la veille des sorts contrastés.
Ainsi, "le WTI a pâti de quelques prises de bénéfices" après des indicateurs mitigés aux Etats-Unis dont une remontée des inscriptions hebdomadaires au chômage, tandis que "le Brent était porté par l'intensification des inquiétudes liées aux tensions géopolitiques" au Moyen-Orient, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Alors que les violences entre manifestants et forces de l'ordre se poursuivent en Egypte, et après un bombardement mardi par l'armée israélienne à la frontière libano-syrienne, les opérateurs redoutent une escalade des tensions susceptible de perturber l'offre d'or noir de la région.
Les prix tentaient cependant de se stabiliser vendredi dans un marché quelque peu refroidi par l'annonce d'un ralentissement de l'expansion l'activité manufacturière en Chine, témoignant de la fragilité de la reprise économique du géant asiatique, deuxième pays consommateur de brut.
Selon des chiffres publiés la semaine dernière, l'économie chinoise a connu l'an dernier sa plus faible croissance en 13 ans (+7,8%), avec toutefois un rebond au trimestre dernier.
Les investisseurs se montraient par ailleurs attentistes avant la publication du rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis, considéré traditionnellement comme un baromètre permettant de jauger de la vigueur de l'économie du pays, et donc les perspectives de la consommation énergétique américaine.
"Ce rapport donnera le ton pour le reste des échanges", observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden, notant que l'incertitude restait forte après la publication cette semaine de statistiques contrastées sur le marché de l'emploi (rebond des inscriptions hebdomadaires au chômage, mais hausse des créations d'emploi dans le secteur privé en janvier, selon l'enquête du cabinet ADP).
Alors que le Brent évolue à des sommets depuis trois mois, "on pourrait assister à une petite correction du marché" et des prises de bénéfices à court terme, indiquait de son côté M. Kryuchenkov, notant que les cours du pétrole restaient suspendus aux fluctuation de l'appétit des investisseurs pour les actifs jugés risqués.
rp
(AWP / 01.02.2013 12h45)