Poursuite de la hausse, en attendant la Fed et les stocks US
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 114,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de mardi. Il s'est hissé vers 10H30 à 114,80 dollars, un sommet depuis la mi octobre.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 32 cents à 97,89 dollars, après être monté à 97,93 dollars, au plus haut depuis le 17 septembre.
Les cours du pétrole "étaient soutenus par la solidité de l'euro, qui évolue à son plus haut niveau depuis 14 mois face au dollar" et par un net regain d'optimisme des opérateurs sur les perspectives de l'économie mondiale, soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
L'affaiblissement du billet vert face à un euro revigoré contribuait en effet à rendre plus attractifs les achats de pétrole, libellés en dollars, pour les investisseurs détenteurs d'autres devises.
Ce regain d'enthousiasme des opérateurs avait contribué à doper mardi les actifs considérés comme risqués, dont l'euro, les marchés actions et le pétrole, faisant fi d'indicateurs américains en demi-teinte, dont une forte chute en janvier pour le troisième mois consécutif du moral des ménages aux Etats-Unis.
"Mais tout indicateur un peu décevant aux Etats-Unis peut aussi être interprété comme un encouragement pour la Réserve fédérale américaine (Fed) à maintenir en place ses mesures de rachats d'actifs" destinés à soutenir l'économie, mais qui contribuent également à diluer la valeur du dollar et à stimuler les investissements dans les matières premières, soulignait M. Varga.
Le marché du brut est ainsi soutenu par "les perspectives d'une confirmation mercredi par la Fed qu'elle maintiendra sa politique d'assouplissement monétaire" à l'issue de sa réunion de deux jours débutée mardi, observaient les analystes de Commerzbank.
Outre la Fed, le marché décortiquera mercredi la première estimation de la croissance américaine pour le quatrième trimestre 2012 et le rapport du cabinet ADP sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, toujours en quête d'indices sur la santé économique du premier pays consommateur de brut au monde.
Les opérateurs seront également attentifs aux chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 2,7 millions de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 25 janvier.
Les stocks d'essence sont quant à eux attendus en hausse de 200.000 barils, et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés en période hivernale, en repli de 900.000 barils.
Par ailleurs, "les tensions en Afrique du Nord et au Moyen-orient devraient également aider à tirer les cours (du brut) vers le haut", ajoutait-on chez Commerzbank, pointant la vague de violences qui agite l'Egypte depuis jeudi dernier, et durant laquelle plus de 50 personnes ont trouvé la mort.
Les marchés sont attentifs à la situation en Egypte, redoutant des perturbations du trafic dans le canal de Suez, passage maritime stratégique par lequel transite une grosse partie du brut en provenance des pays du Golfe.
jq
(AWP / 30.01.2013 13h01)